Cette étude sur « les besoins, capacités et contraintes du secteur privé dans le secteur du développement durable avec un focus sur le marché de l’emploi : cas du Cameroun » réalisée de mars 2023 à février 2024 par le Centre d’analyse et de recherche sur les politiques économiques et sociales du Cameroun (CAMERCAP-PARC),a été présentée le 1er août 2024 au cours d’un atelier qui a réuni les administrations publiques, les programmes gouvernementaux et des partenaires techniques et financiers au développement, le secteur privé, les organisations de la société civile et les médias. En savoir davantage.
Cet atelier visait à présenter le rapport technique de l’étude aux acteurs publics et privés, ainsi qu’aux institutions partenaires dans le souci de partager le résultat du travail et pour une meilleure appropriation et utilisation des résultats escomptés.
De manière spécifique, il s’est agit au cours de cet atelier de Yaoundé, de présenter le rapport technique de l’étude volet Cameroun ; permettre une meilleure appropriation des résultats attendus de l‘étude par les organismes publics/privés et partenaires; recueillir leurs observations/ recommandations en vue d’une exploitation optimale. Barnabé Okouda, le Directeur Exécutif de Camercap-Parc, y a pris part tout comme Joël Nguenkam le Directeur de la francophonie au Ministère camerounais des relations extérieures.
L’étude présentée par le Dr Albert ZE, expert en suivi-évaluation CAMERCAP- PARC, avait pour objectif général de faciliter la mise en relation entre les innovateurs technologiques et environnementaux et le secteur privé sur la base de l’évaluation des besoins et contraintes au Cameroun et en République Démocratique du Congo(RDC). Mais l’atelier de Yaoundé s’est focalisé uniquement sur les résultats du Cameroun, le rapport de la République Démocratique du Congo, fera l’objet d’une présentation séparée dans ce pays.
De manière spécifique, il s’est agit de faire un diagnostic du secteur privé dans sa relation avec les produits issus des innovations technologiques et environnementales dans les deux pays en matière de budget alloué ; faire une cartographie des politiques nationales en matière d’emploi des jeunes dans les deux pays décrivant les institutions encadrant la production des innovations technologiques et environnementales ; faire une analyse des contraintes et lacunes du secteur privé dans chaque pays pour un investissement dans les savoirs et l’innovation à capitaliser en matière de brevet et de convention de collaboration ; définir les mécanismes(institutionnels et organisationnels dont financiers) de collaboration et de synergie entre les innovateurs avec les PME et les Collectivités territoriales décentralisées afin de co-construire des solutions variables et durables ; vulgariser les résultats de recherche et innovation dans les deux pays pour favoriser la création des entreprises liées aux savoirs.
« L’étude a porté sur les startups et les PME qui exercent dans le domaine de l’innovation technologique environnemental. Ce que nous retenons de cette étude c’est qu’effectivement, beaucoup d’engouement est manifesté par les jeunes camerounais dans ce domaine, mais au final nous ne voyons pas encore de vrais changements pour impacter l’économie nationale. L’étude a porté sur le Cameroun et la République Démocratique du Congo, mais aujourd’hui nous étions sur le cas du Cameroun. Au final ce que l’on souhaite retenir c’est que s’il y a beaucoup de travaux de recherche d’innovation qui sont menés, qui sont réalisés, il nous faut aujourd’hui franchir le pas, qui passe de l’innovation à l’industrialisation, pour une consommation de masse, parce que c’est ça qui fait changer l’indicateur de développement » a expliqué le Directeur Exécutif de Camercap-Parc Barnabé Okouda. En outre, « il est souhaitable pour les jeunes camerounais dans ce secteur de la recherche d’innovation technologique environnemental de rêver gros. Beaucoup de jeunes sont dans l’innovation des technologies en matière des TIC, mais dans le segment de l’intermédiation. On crée des plateformes pour vendre, mais on vend quoi ? Il faut qu’il y ait des produits, qu’il y ait une offre, qu’il y ait un marché. Nous pensons donc qu’il est bon et souhaitable que les jeunes puissent rêver gros, « Think Big », parce que c’est quand on rêve gros et grand qu’on peut aussi se développer et non pas penser à un environnement très fermé, très local » a poursuivi le Directeur Exécutif de Camercap-Parc.
Au Cameroun, les startups et les PME sont confrontées aux difficultés liées au financement, à l’accompagnement en matière d’équipements et de renforcement des capacités.
Aujourd’hui, il est donc question qu’un un focus soit mis sur la question des capacités des compétences au-delà des formations. « Nous avons beaucoup de jeunes qui sont diplômés, qui sont formés dans les universités les grandes écoles mais à cela il ya le segment de capacité des compétences, la compétence étant ce qui nous permet de produire le résultat attendu au moment où on le souhaite » estime Barnabé Okouda.
Il faut rappeler que cette étude a été réalisée sur la commande de l’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable(IFDD).
Ericien Pascal Nguiamba Bibiang