Au moment où une forte odeur de remaniement ministériel se fait de plus en plus sentir dans l’espace public, tout porte à croire que le Président de la Commission de discipline ad hoc du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais(RDPC) serait la cible d’une mafia de l’indiscipline au sein du parti au pouvoir au Cameroun. Alors que le Président national du RDPC, Paul Biya, vient de lui demander de régler les problèmes d’indiscipline, en bon père de famille comme il a toujours su le faire, curieusement, Peter MAFANY MUSONGE, qui a été installé à ses fonctions par Jean NKUETE le 20 août 2020, semble être aujourd’hui bloqué dans son travail d’édifier la hiérarchie du parti sur tous les manquements et cas d’indiscipline observés pendant le processus de désignation des membres des exécutifs communaux. Exemple majeur, les cas d’indiscipline notoire observés en mondovision dans le Dja et Lobo où il a décidé d’y voir plus clair en interpellant les responsables des commissions du parti à tous les niveaux. Aujourd’hui la question que se posent les observateurs de la scène politique au Cameroun est celle de savoir qui veut bousiller l’action de Peter MAFANY MUSONGE ? Que veut-on cacher et qui veut-on protéger ? Où est passé le rapport des actes d’indiscipline notoire observés en mondovision à Sangmélima ? Voyage au cœur des pièges que la Commission MUSONGUE devra impérativement esquiver pour réussir sa lourde et délicate mission à savoir « connaitre des cas d’indiscipline relevés lors des élections législatives et municipales du 9 février 2020 ». Une situation qui semble avoir créé la panique chez certains cadres du parti dans la région du Sud. Chaud devant. Lire la suite.
Peter MAFANY MUSONGE et ses 14 collaborateurs ont 8 jours (du 24 au 31 août 2020) pour fournir au Secrétariat Général du Comité central du RDPC, le Rapport de leurs travaux. Et ce n’est pas le fait du hasard si c’est Peter MAFANY MUSONGE que le Président national du RDPC a choisi pour régler les problèmes d’indiscipline observés lors des élections municipales au Cameroun au sein du parti. L’homme a le profil de l’emploi et ses hauts faits d’arment parlent pour lui. En effet, l’on a tendance à oublier que les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest étaient en paix parce que Monsieur MAFANY MUSONGE était Directeur Général de la CDC, deuxième plus grand employeur, après l’Etat avant la montée des revendications sécessionnistes. C’est sa bonne gestion de cette entreprise qui va amener le Chef de l’Etat, Paul Biya, à le nommer Premier Ministre, Chef du gouvernement. Et tout le monde sait que le gouvernement MUSONGE est l’un des rares gouvernements où il y a eu une bonne gestion, une meilleure gouvernance, aucun gros scandale, avec une stabilité de l’économie. Puis le Chef de l’Etat lui confiera la charge de diriger les Ordres Nationaux. Une nomination qui a poussé certaines mauvaises langues à dire que MAFANY MUSONGE était fini. C’était tout simplement dans leur rêves et fantasmes. D’autres observateurs l’ont plutôt pressenti à la tête du SENAT pour mieux gérer la crise dite anglophone. Les auteurs de cette thèse soutiennent que cette crise n’aurait pas été amplifiée s’il avait occupé ce poste. Vrai ou faux ? La question reste posée. Mais le Chef de l’Etat qui connait mieux ses collaborateurs, leurs mérites et leurs compétences, a fini par reconnaitre son expérience et sa capacité à œuvrer pour la paix. Peter MAFANY MUSONGE est nommé Président de la Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme, chargé de réconcilier les camerounais et de leur apprendre à vivre ensemble. Un travail qu’il fait avec brio depuis sa nomination par le Chef de l’Etat.
Mais comme certains individus lisent dans la boule de cristal, en ce moment où l’on parle de plus en plus d’un nouveau gouvernement et d’une nouvelle ossature politique, tout porte à croire qu’une mafia a décidé de bousiller Monsieur MAFANY MUSONGUE. Les problèmes d’indisciplines qu‘il est chargé de régler le démontrent à suffisance. En effet, le Président Paul Biya vient de lui demander de régler les problèmes du parti, en bon père de famille comme il a toujours sur le faire dans les postes qu’il a occupés dans l’administration. Mais curieusement on veut lui faire porter le chapeau, de certains actes que les rumeurs qualifient d’actes de corruption, au sein du parti. Certains militants du RDPC se disent frustrés et ne comprennent pas pourquoi et comment, certains cas d’indisciplines n’ont pas été interpellés jusqu’à présent. On se souvient des cas à l’époque des Messanga NYAMDING traduits au conseil de discipline beaucoup plus pour leur présence dans les médias. A la lecture des cas d’indiscipline qu’on a envoyés à la commission de discipline de MUSONGE, on constate curieusement que les cas les plus flagrants n’en font pas partie. Pourtant, tout le monde a suivi l’actualité relative à l’élection du Maire de Sangmélima dans le Dja et Lobo. Une élection qui a poussé les populations dans la rue et les a mises à couteaux tirés avec les autorités. L’on a même observé un fort déploiement des forces de l’ordre dans la ville de Sangmélima. Craignant les débordements, voire le pire. Il y a donc eu des tensions à Sangmélima d’abord suite à l’activité relative au choix des conseillers municipaux, ensuite de l’exécutif communal. Une première commission est descendue sur le terrain, à savoir la commission communale conduite par David NKOTO EMANE, ancien Directeur Général de Camtel. Il a réussi à concilier les différentes parties au sein d’une liste consensuelle. Une deuxième commission est allée sur le terrain : la commission départementale dirigée par Louis Paul Motaze, Ministre des finances. On assistera par la suite à des tensions entre populations en furie pour dénoncer à tort ou à raison des couacs, manquements actes de favoritisme etc. Des personnalités et autorités administratives sont mêlées dans cette crise entre fils et filles du Dja et Lobo. Mais dans ces conditions troubles, l’on a réussi néanmoins à aller aux élections et la liste RDPC a gagné. Le Comité central du RDPC va envoyer la commission dirigée par Georges ELANGA OBAM Ministre de la Décentralisation et du Développement local, avec pour instruction de faire assoir l’exécutif communal choisi. Il ne parviendra pas à implémenter les hautes instructions du président national. L’ancien ministre Edouard AKAME MFOUMOU est alors envoyé par le Secrétaire Général du comité central, courroux à nouveau des militants du RDPC, jusqu’à ce que certaines personnalités soient prises à partie dans l’opinion et par une certaine presse qui a relayé des informations qui sont allées jusqu’à remettre en cause l’ordre public. Voilà donc des cas d’indiscipline notoire au sein du parti qui méritent d’être traités par la commission Musonge. Des situations quelque peu identiques ont été observées à Efoulan, à Akom2, Ebolowa centre, Kribi, Douala entre autres. Logiquement donc, même si l’on ne doit pas sanctionner ces cas d’indiscipline avérés, dans le souci d’apaisement et autres, les populations ne comprendraient pas que ces cas n’aient même pas été évoqués ou interpellés, comme si l’on voudrait à tout prix donner à l’opinion l’impression que comment Monsieur MAFANY MUSONGE qui est chargé de diriger une Commission de Promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, peut-il régler les problèmes, alors que dans la région natale du Président national du RDPC, il n’arrive pas à régler ce type de problème. Veut-on à tout prix montrer à la face du monde que quand ça concerne Paul Biya ou le village de Paul Biya, on doit tolérer certains manquements graves ? Qui veut démontrer à tout prix que quand c’est le Dja et Lobo, ou quand c’est le Sud, on doit laisser passer ce qui est contraire aux normes du parti ? Le Président national du RDPC, n’a jamais demandé, parce qu’il est de la région du Sud, que Peter MAFANY MUSONGE ne fasse pas son travail comme il a l’habitude de le faire en réglant les problèmes d’indiscipline que tout le monde a vu en mondovision.
Tout porte donc à croire qu’il y aurait des gens tapis dans l’ombre qui veulent bousiller Monsieur MAFANY MUSONGE ainsi que son travail, le présentant comme un incompétent ? Certains membres du parti impliquées dans la crise au sein du RDPC dans le Dja et Lobo ont-ils été interpellés à la commission de discipline comme l’ont été les membres comme les Saint Eloi Bidoung, Sabikanda ou encore à Douala où les gens ont refusé le délégué du gouvernement…etc. ? Aujourd’hui les observateurs de la scène politique s’interrogent. Le Pr Jacques FAME NDONGO, membre du bureau politique, a-t-il vraiment reçu le Rapport que devrait lui faire la commission départementale ? Et au cas où il aurait reçu ce rapport, l’a-t-il transmis à la Commission MUSONGE afin qu’il ait une vue globale de la situation ? Où est donc passé ce rapport ? Le ministre ELANGA OBAM patron de la commission communale concernée à Sangmélima a-t-il remis son rapport à Louis Paul Motaze? Est-ce que Louis Paul Motaze a-t-il remis ce Rapport au Ministre FAME NDONGO pour transmission à Monsieur MAFANY MISONGE ? Des questions qui jusqu’ici sont sans réponse.
Il est donc question aujourd’hui que Peter MAFANY MUSONGE prenne ses responsabilités. Monsieur MAFANY MUSONGE devra savoir que ça ne se verrait pas bien qu’on présente la région du Président national du RDPC comme celle qui cache les problèmes. Et comment Monsieur MAFANY MUSONGE voudra que les gens comprennent et acceptent son discours dans le Nord-Ouest puisque les populations pourraient lui répondre que chez le Président national du parti il a fermé la bouche. ? Tout ce qu’on pourrait demander à Peter MAFANY MUSONGE, membre du bureau politique et dont la rigueur et l’objectivité ne souffrent d’aucune contestation, c’est de faire la lumière sur toutes ces situations qui ont eu lieu dans toutes les sections, toutes les communes, concernant les maires du RDPC et que ces situations viennent sur sa table pour qu’on comprenne au moins pourquoi on en est arrivé là. Avant de passer aux sanctions prévues par les statuts du parti.
Ericien Pascal Nguiamba