La première édition du Central Africa Digital Fair(CADIF), le Salon du numérique de l’Afrique centrale s’est achevé en beauté le 24 février 2023 au Palais des congrès de Yaoundé, avec en prime une prestigieuse soirée de Gala au Hilton Hôtel. Outre de fortes recommandations faites au terme de ce Salon, le Comité d’organisation a adressé un puissant et émouvant message au Président de la République du Cameroun, Paul BIYA. En savoir plus.
C’est Jean Calvin Mengoumou Ayissi, le Président du Comité d’organisation du CADIF 2023 qui a lu le message de « remerciement » et de « reconnaissance » adressé au Chef de l’Etat pour « son Très Haut accord pour le patronage de ce Salon ». Il a réitéré l’attachement du comité d’organisation à la politique du Président Paul Biya qui « vise à conduire le Cameroun, notre cher et beau pays vers les autoroutes de l’émergence ». Outre ce grand temps fort et le discours de clôture du Secrétaire Général du Ministère des Postes et Télécommunications, Mohamadou Saoudi le public a écouté religieusement le rapport final du CADIF 2023 lu par le Professeur Laurent-Charles Boyomo Assala.
De ce Rapport final, on note que les participants ont constaté l’intérêt majeur d’une rencontre de ce niveau dont la plus haute personnalité du pays aura saisi l’enjeu central et aura apporté son patronage au déroulement des activités. On note aussi que le développement industriel du continent et celui de la sous-région plus particulièrement est une nécessité aujourd’hui. L’accent a ainsi été mis sur la nécessité de tirer profit sur cet outil particulier, le numérique, qui est mis à la disposition des populations pour réaliser les impératifs du développement et du bien-être des populations de la sous-région et au-delà.
Il faut rappeler qu’au cours de ce Salon, il y avait 8 panels mis en place et animés à la fois par des opérateurs et des rapporteurs de très haut niveau qui ont contribué avec le public qui avait pris la peine de se déplacer à la bonne compréhension de la thématique centrale et de ses différentes déclinaisons notamment sur 5 points de saillance à savoir, l’impact du numérique sur l’organisation le fonctionnement et l’efficacité des services publics en Afrique centrale ; le deuxième point avait traits aux législations, la manière dont les législations se modifient et modifient l’ensemble du secteur et l’ensemble des prérequis relatifs au développement économique grâce et par le numérique ; le troisième panel s‘est intéressé aux services financiers issus du numérique mais également à la manière dont les services traditionnels sont impactés modifiés par le numérique ; le 4è examinait les questions de partenariat entre le public et le privé pour mettre en exergue la capacité des uns et des autres à se mobiliser ensemble dans le contexte du numérique et à produire de la richesse et du bien-être au bénéfice des populations ; le 5e panel avait trait à la Corégulation et à la régulation dudit secteur.
Les participants ont noté la nécessité des emplois issus du numérique, et l’instauration d’une société qui permet à la population de profiter des effets bénéfiques du développement économique en général.
Il a été évoqué une politique globale du numérique qui passe par la convergence à la fois des institutions des pratiques des mécanismes voire même à un renversement de perspective sur les rôles et les fonctions des administrations publiques et de services publics en contexte du numérique.
Il a également été recommandé que les instances de régulation inventent des plateformes de rencontre au cours desquelles seront abordées les questions essentielles qui touchent au développement. Les participants ont insisté sur la nécessité de faire parvenir au gouvernement à travers le Ministère des postes et télécommunications, un ensemble de recommandation réalistes qui obéissent éventuellement à un calendrier de réalisations qui pourrait servir de plateforme d’action en vue de la mise en œuvre d’une politique globale du numérique qui aille au-delà des institutions dont les rôles spécifiques sont susceptibles de constituer un frein aux dynamiques qui émergent dans la relations avec le numérique.
Ericien Pascal Nguiamba Bibiang