Depuis son arrivée à Luanda, la capitale, la Présidente du Réseau des Femmes Actives d’Afrique centrale(REFAC) a rencontré les organisations de la société civile angolaise et les autorités du pays afin qu’elles s’ouvrent d’avantage, malgré la barrière linguistique, aux autres pays d’Afrique centrale. La promotrice de la FOTRAC, Foire Transfrontalière d’Afrique centrale, annonce de belles perspectives dans la coopération avec l’Angola. D’autres missions sont déjà annoncées en République centrafricaine, en République Démocratique du Congo et au Rwanda. Retombées d’une mission fructueuse en Angola.
Par Ericien Pascal Nguiamba Bibiang
C’est une femme Active, et très dynamique engagée corps et âme à sa manière, au développement de l’Afrique. La mission que Danielle NLATE effectue depuis le 20 septembre 2021 en Angola en est une autre illustration fort significative. C’est une mission de sensibilisation sur les questions d’intégration régionale à la zone de libre d’échange continentale africaine ZLECAF pour le marché commun et sur la paix en Afrique centrale. Pour cela, son déplacement pour Luanda, lui a donc permis de rencontrer des leaders des associations des femmes angolaises , les organisations de la société civile angolaise, et surtout les autorités du pays afin qu’elles puissent s’ouvrir malgré la barrière linguistique, aux autres pays d’Afrique centrale. Avec le concours du point focal REFAC Angola, Angela Martha Kuyanga Diamantino, elle a rencontré le secrétaire d’Etat à la Culture au tourisme et à l’environnement, la ministre de la promotion de la femme et sa secrétaire d’Etat. La Présidente du REFAC a également eu une séance de travail avec le collectif pour la paix en Afrique centrale, une coalition des organisations de la société civile d’Afrique centrale dont elle est Vice-présidente. « J’en ai profité pour travailler avec les points focaux ici et les responsables des Nations Unies Afrique centrale. Ça réponds aussi à une ambition que nous avons, de fédérer réellement tous les Etats, de mobiliser la base pour les idéaux d’intégration régionale, de solidarité et de paix. En marge de la Foire(FOTRAC), nous avons mené quelques activités avec les représentants de tous les pays et une des recommandations était de poursuivre la sensibilisation dans les pays. Donc il fallait se bouger pour rencontrer le secteur privé, les autorités angolaises les associations de femmes. J’ai travaillé aussi avec les hôteliers, les restaurateurs pour pouvoir penser aussi des échanges sur le plan du tourisme, c’est un pont économique qui intéresserait plusieurs secteurs, donc mettre en place un pont économique entre l’Angola, le Cameroun et les autres pays d’Afrique centrale qui veulent bien échanger avec ce pays. On pense même à une chambre du commerce angolaise .Des missions économiques du Cameroun devraient permettre de voir comment ce grand pays très développé, qui produit beaucoup, pourrait échanger avec les autres, partager leurs expérience et voir comment le Cameroun et les autres pays peuvent aussi fournir les produits dont on a besoin en Angola.
L’oreille attentive des autorités
« Les autorités angolaises sont réceptives puisqu’elles savaient l’objet de ma visite et toutes les audiences ont été accordées et ça continue d’où le prolongement de mon séjour ici en Angola, pour rencontrer ensuite le secrétaire d’état à l’économie, l’organisation nationale des femmes, les différentes organisations politiques après la société civile, parce que si les politiques ne s’investissent pas, dans l’économie et le social, je pense qu’on a raté le coach » indique Danielle NLATE. Au niveau du Cameroun, il faut noter que le REFAC travaille avec l’appui du gouvernement, puisque le ministre du commerce du Cameroun a toujours sollicité par des correspondances officielles, en vue de sensibiliser les opérateurs économiques, pour participer à la FOTRAC. « Nous devons aller au-delà de ces correspondances et il était de bon ton que je puisse me mouvoir en tant que vice-présidente du comité d’organisation de la FOTRAC, et promotrice de la Foire. Nous préparons déjà des missions économiques au Cameroun, et au cas où justement nous sommes toujours soutenus par les autorités et nous pensons que ça va se faire. Il y a l’engouement et l’intérêt » explique la Présidente du REFAC.
Durant son séjour, outre Luanda, la capitale, Danielle NLATE est également allée dans les périphéries avec le Directeur national du tourisme, des hôteliers. Elle a d’ailleurs été invitée à la célébration de la journée mondiale du tourisme, où elle a participé aux échanges. Cette rencontre a permis de faire une évaluation des difficultés de ce secteur. « Nous sommes allés sur le terrain, on a visité quelques sites au bord de mer, nous avons fait des tours, en mer, j’ai eu l’occasion d’apprécier l’essentiel, à l’intérieur, je suis allée sur la route vers la Namibie, pour voir un peu et je pense que l’infrastructure est là. Nous avons-nous aussi, le potentiel au Cameroun et nous devons nous inspirer grandement de ce pays d’Afrique. Les logements sociaux, par exemple, c’est grandiose ici et nous devons honnêtement nous en inspirer. Les investisseurs sont là, les aéroports sont bondés malgré le Covid-19 et les conditions sont créées pour que les citoyens investissent d’avantage. Le gros des investissements appartient aux nationaux, les citoyens angolais investissent chez eux. Les sociétés sont nationalisées, les banques, l’immobilier, la téléphonie mobile, appartiennent à l’Etat ou à des particuliers pour la plupart. L’environnement est favorable à l’investissement des citoyens angolais » renseigne la Présidente du REFAC.
A Caboledo, la Présidente du REFAC a été émerveillé par la beauté de cette charmante ville avec ses sites touristiques bien aménagés et ses hôtels. Elle a visité le Rio kwanza (kwanza c’est un fleuve qui a inspiré le nom de la monnaie locale, le kwanza). Au regard de cette belle moisson, on peut imaginer la participation massive de l’Angola à la FOTRAC 2022. « La procaïne FOTRAC aura beaucoup de participants angolais mais on ne va pas attendre la foire, la foire ayant pour objectif de faciliter les échanges, la FOTRAC n’étant qu’un aspect visible de ce que nous faisons, il est question de mobiliser de sensibiliser surtout les opérateurs sur les partenariats socio-économiques, qui peuvent être développés entre l’Angola le Cameroun et les autres pays de la région » dit-elle.
D’autres pays ciblés
« Apres l’Angola, nous pensons, avec quelques institutions partenaires, aller en République Centrafricaine, pour essayer de booster le mental des femmes et des jeunes, des citoyens centrafricains un peu secoués par les conflits et après nous irons en République Démocratique du Congo(RDC). Ce sont les prochaines étapes pour pouvoir encore redynamiser, même si il y a une grosse dynamique du côté de la RDC avec déjà six de nos antennes dans les différentes provinces. Et dans une perspectives un peu plus lointaine, il y a le Rwanda qui sera surement au plustard en début d’année, l’une des destinations à couvrir » indique Danielle NLATE qui poursuit son séjour en terre angolaise dans l’optique de rencontrer d’autres institutions et personnalités « afin que personne ne se sente lésée que ce soit les politiques, les acteurs économiques, la société civile, les jeunes et les femmes ».
A Luanda, la présidente du REFAC qui a eu des échanges fructueux avec la plateforme des Femmes Actives de l’Angola, et une séance de travail sur la nécessité d’une synergie d’action pour le développement socioéconomique et l’intégration régionale, la paix dans la sous-région, se dit satisfaite d’avoir conduit la grande délégation des Femmes Leaders d’organisations angolaises pour rencontrer la ministre de la promotion de la femme afin d’échanger avec elle, et lui présenter les projets REFAC et FOTRAC. Et avec les 15 organisations invitées par Rede Mulher (Réseau des Femmes) et AWIBT (African Woman in Business and Tourism), il y a eu des discussions sur des projets communautaires avec la présidente du refac en mission de sensibilisation voir de plaidoyer dans le pays et le point focal COPAC Angola. En rappel, une activité est prévue dans ce sens en mars 2022 en Angola. « Nous allons établir un pont économique avec des « journées économiques » angolaises au Cameroun, et vice versa » annonce Danielle NLATE dont l’audience avec le secrétaire d’Etat à la culture, au tourisme et à l’environnement, et la rencontre avec le Directeur national du tourisme visent à envisager le tourisme d’affaires et l’intégration socioéconomique avec notamment le tourisme comme pilier de développement et facilitation des échanges. Avec la coordinatrice du REFAC Angola, Angela Martha Kuyanga Diamantino, la Présidente du REFAC a été invitée à une excursion à l’occasion de la journée mondiale du tourisme. « Nous pensons vendre la destination Cameroun en Angola pendant la CAN 2021. En prévision, tourisme, découverte, rencontre d’affaires des angolais avec des entrepreneurs camerounais, excursions, participations aux matchs. C’est également dans ce sens qu’il faut situer l’excursion avec l’association des hôteliers, restaurateurs et le ministère de la culture du tourisme et de l’environnement, pour penser le partenariat avec le Cameroun.
Ericien Pascal Nguiamba Bibiang