Des consultations sous régionales tripartites pour la formulation de partenariats pour les compétences et la migration en Afrique centrale se tiennent à Yaoundé au Cameroun. Les représentants des pays membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale(CEEAC) y prennent part ainsi que la Directrice du bureau des pays de l’OIT pour la République Démocratique du Congo. Les questions des migrations en Afrique centrale au centre des travaux.
Ils viennent du Congo Brazzaville,de la République Démocratique du Congo, de la République Centrafricaine, du Tchad, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, et du Cameroun, les participants à ces Assises de Yaoundé ouvertes le 16 septembre 2019 à l’hôtel Mont Febe par le Ministre Camerounais du travail et de la Sécurité Sociale, Grégoire Owona(photo). Pour le Ministre Camerounais « l’initiative de cette rencontre est louable car, la disponibilité de compétences est le facteur déterminant pour assurer une croissance économique durable, étant donné qu’une main d’oeuvre qualifiée et une protection sociale effective des travailleurs migrants, contribuent à la productivité et à la transformation structurelle des économies des pays ». Au cours de ces trois jours de travaux(du 16 au 18 septembre 2019), les échanges ont ainsi porté sur les partenariats à mettre en place,les contraintes à prendre en compte et les actions conjointes à initier,en vue de créer une plateforme au service de l’échange sur le développement et la reconnaissance des compétences entre les Etats pour les travailleurs migrants. Pour le Ministre Camerounais du travail et de la sécurité sociale, « si les migrants hautement qualifiés n’ont pas souvent de difficultés pour s’intégrer socialement et économiquement dans le pays d’accueil, il n’en est pas de même pour les groupes vulnérables, constitués majoritairement de jeunes et de femmes dépourvus de compétences qui constituent la majeure partie des flux migratoires. Il s’avère donc nécessaire et urgent, dans le cadre de l’intégration sous régionale,de mettre en place des dispositifs pertinents et adaptés dans l’optique de tirer le meilleur profit des compétences existantes au sein des travailleurs migrants, qui constituent une Source importante de croissance potentielle pour nos économies ». Pour Pascal Moussavou, Représentant du Secrétaire Général de la CEEAC, « l’établissement des cadres de partenariat pour la reconnaissance des qualifications,des compétences et des diplômes est indispensable pour garantir les droits des citoyens qui imigrent au sein de la communauté et leur permettre de saisir les opportunités qui s’offrent à eux pour leur épanouissement économique et social dans leur pays d’accueil ».
Aminata Maiga, Directrice du bureau de pays de l’OIT en République Démocratique du Congo, a souligné que « l’Afrique centrale doit amener des ressortissants à imigrer au sein de l’espace communautaire ».
Ces partenariats doivent donc promouvoir l’investissement dans le développement de compétences,et permettre l’implémentation des actions bénéfiques pour tous, à travers une collaboration entre les pays d’origine et les pays hôtes des migrations.
Ericien Pascal Nguiamba