Les principaux maux qui minent l’institution ont été déballés par son Président le Dr Chemuta Divine Banda lors de la 27 session ordinaire de la Commission le 13 janvier 2020 à Yaoundé. L’État saisi va-t-il intervenir ?
Quand il est nommé en 2003 à la tête de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés, le Dr Chemuta Divine Banda a entrepris de développer la jeune institution. En 2020 son Bilan est satisfaisant. Il a su transformer la Commission en une Institution plus conforme aux principes de Paris. Ses missions sont mieux déclinées et la Commission est même aujourd’hui désignée comme mécanisme national de prévention de la torture. Lors de la 27e session ordinaire de la Commission Nationale des Droits de l’homme et des Libertés, le 13 janvier 2020 à son siège à Yaoundé, le président de l’institution a déballé les maux qui minent son fonctionnement. Il ya le peu de personnel pour prêter suffisamment attention aux violations sur le terrain ; le manque de moyens financiers pour organiser fréquemment des réunions statutaires et mener à bien des activités de promotion et de protection des droits de l’homme. A celà s’ajoutent des contraintes administratives qui ne facilitent pas l’accès à certaines zones afin d’observer et d’obtenir les informations nécessaires.
Un budget très insuffisant
Mais il y a surtout le budget de la Commission jugé « très insuffisant » par le Dr Chemuta Divine Banda. En 2019 par exemple la Commission avait présenté au gouvernement un budget proportionnel à ses objectifs, à savoir environ trois milliards de FCFA pour l’investissement et le fonctionnement. «Ce qui a finalement été alloué à la CNDHL est un milliard quarante-six millions (1046.000000) FCFA repartis ainsi : sept cent quatre-vingt-seize millions (796.000) FCFA pour le budget de fonctionnement et deux cent cinquante millions (250.000000) pour le budget d’investissement. C’est très insuffisant» déplore le Président de la Commission. « Notre présence sur le terrain a été timide», reconnaît le Dr Chemuta Divine Banda. « Avec l’ajustement budgétaire prescrit par le Chef de l’État, plusieurs postes budgétaires ont été supprimés ou vidés. Les groupes de travail n’ont pratiquement pas tenu de réunions et ont entrepris très peu d’activités. Les antennes, quant à elles, ont fonctionné timidement » regrette le Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés du Cameroun, contrainte de s’associer à d’autres institutions pour mener à bien certaines activités.
Ericien Pascal Nguiamba