Cette deuxième campagne de Chirurgie laparoscopique organisée du 26 au 30 septembre 2022 à Sangmélima, était couplée au Workshop du Master en Chirurgie laparoscopique avec plusieurs spécialités. La campagne a donné du sourire et la santé à moindre coût à plusieurs patients venus de différentes régions du Cameroun et du Gabon voisin. Le Directeur de l’Hôpital de Référence de Sangmélima, le Pr. Dominique NOAH NOAH, le Préfet du département du Dja et Lobo Damien Owono, le Ministre Conseiller, premier secrétaire à l’Ambassade du Cameroun en Belgique Olivier Tazo, et plusieurs médecins ont exprimé leur satisfaction au regard de l’éclatante réussite de ce projet humanitaire. Plus de détails.
Par Ericien Pascal Nguiamba Bibiang à Sangmélima
L’Hôpital de Référence de Sangmélima(HRS) est véritablement au service des populations. Cette magnifique infrastructure créée par décret présidentiel le 20 mars 2014, est un établissement public hospitalier de seconde catégorie dans la classification hospitalière camerounaise, situé dans la Région du Sud Cameroun. Cet Hôpital de référence vient de réaliser à nouveau, avec un succès éclatant, sa deuxième campagne de chirurgie laparoscopique (chirurgie à ventre fermé) tenue du 26 au 30 septembre 2022 à Sangmélima. Cette campagne était couplée au workshop du Master en Chirurgie laparoscopique avec plusieurs spécialités notamment la Chirurgie digestive (appendicite, calculs, vésicules, hernie, kystes, tumeurs intestinales, etc) ; la Chirurgie urologique (varicocèle…) ; la Chirurgie gynécologique (kystes ovariens, miomes utérins, coelioscopie pour stérilité, etc.). Et pour mener avec brio cette initiative salutaire et humanitaire, le Directeur de l’Hôpital de Référence de Sangmélima, le Pr. Dominique NOAH NOAH a fait appel à une grosse artillerie d’encadreurs professionnels à savoir, le Pr. Emile Mboudou (Chef du Projet), le Pr Charlotte Tchuente, le Dr. Basile Essola, coordonnateur pédagogique du projet ; le Dr.Elie Capeluto, le Dr. Ousmanou Bouba, le Dr.Ayse Bozok ; le Dr. Jacques Landenne, le Dr.Humphrey Neng, et Madame Rachel Izizaw.
Pour ce qui est des patients, ils sont venus de plusieurs régions du Cameroun et du Gabon voisin. Ce qui donne confirme la dimension sous régionale de cet Hôpital de Référence située dans la région du sud Cameroun qui partage une même frontière avec le Gabon n, le Congo et la Guinée Equatoriale. Tout heureux, le Dr Basile Essola a exprimé sa satisfaction au regard du bon déroulement de cette deuxième expérience : « la première expérience c’était en février de cette année , on est venu travailler ici à l’Hôpital de Référence de Sangmélima qu’on a d’ailleurs beaucoup apprécié parce que c’est déjà un beau cadre de travail et c’est tout à fait rénové , assez moderne et qui nécessitait qu’une seule chose d’être suffisamment fonctionnel pour pouvoir être apprécié par la population. Donc à la première mission, le Directeur nous a fait part de ses besoins de pouvoir développer un pôle de compétence notamment l’obésité ; mais l’obésité étant quelque chose qu’il faut suffisamment organiser avant de la pratiquer, on s’est dit on va commencer par d’autres interventions chirurgicales , d‘autres prises en charges de pathologies chirurgicales et on va quand même mettre ce processus en route ; c’est pour cela qu’à la première mission de février on a fait une vingtaine d’interventions ici , par voie laparoscopique et qui se sont bien passés.… on est venu avec une équipe de formateurs et tous nos apprenants qu’on forme à Douala parce que ça leur fait un support de formation pratique notamment ici. Ces apprenants qui sont venus avec nous ont reçu comme la dernière fois aussi un enseignement théorique et puis par la suite on a fait un enseignement pratique avec beaucoup de cas qui leur permettent aussi de se faire la main pour pouvoir opérer dans les bonnes conditions et de se faire former correctement » a déclaré le Dr Basile Essola avant d’ajouter que « Et l’autre volet, c’est un volet humanitaire parce que les interventions qui se font ici sont des interventions de qualité à moindre coût. C’est vraiment pour ça qu’on est très satisfait également parce qu’une bonne partie de la population qui n’a pas suffisamment de ressources se fait soigner presque gratuitement ici et avec des soins de qualité. Donc ça n’a vraiment pas de prix de pouvoir faire un travail pareil non seulement former nos compatriotes, et nos collègues pour être la hauteur et de pouvoir faire la même chose que nous, mais en plus de ça, rendre service à la population qui est parfois diminuée, d’avoir aussi des soins de qualité comme tout le monde sans nécessairement avoir à aller dans les grandes villes ou bien avoir à devoir s’expatrier pour se faire soigner ».
Arrivé au Cameroun pour sa toute première fois, le Dr. Elie Capeluto s’est dit heureux de pouvoir partager son expérience avec les jeunes médecins camerounais. « On a montré un petit peu tout ce qu’on peut faire par laparoscopie. Montrer ce qu’on peut faire par des moyens pas très élevés et ça permet aux gens d‘avoir une courte hospitalisation, de pouvoir quitter l’hôpital très rapidement dans de bonnes conditions et reprendre une vie normale sans vraiment d’effets secondaires de cette chirurgie qui se fait par de petites incisions. Le Dr Essola est très motivé et très entreprenant dans tout ça. Il a motivé toutes les équipes ici, j’espère que c’est un projet qui pourra se refaire, à priori on a déjà des dates prévues en octobre novembre pour refaire encore cette formation » a-t-il déclaré.
Considéré comme l’un des meilleurs spécialistes dans son domaine, le Dr Ousmanou Bouba, anesthésiste, a relevé tout le bien de la chirurgie à ventre fermé : « la chirurgie laparoscopique, c’est une chirurgie de pointe qui offre de nombreux avantages ; c’est une chirurgie qui permet une réhabilitation précoce qui permet un retour à la vie professionnelle normale, une durée d’interruption de travail réduite , une durée d’interruption de la qualité de la vie beaucoup plus courte que la chirurgie ouverte parce que le poste opératoire est beaucoup plus simple, beaucoup moins douloureux et beaucoup moins invalidant que la chirurgie ouverte en plus on ne dissèque pas les musque on ne sectionne pas les muscles ; la rééducation est beaucoup plus facile , beaucoup plus rapide. Donc c’est un véritable avantage de pouvoir bénéficier de cette chirurgie quand on doit subir une intervention chirurgicale quelle qu’elle soit » a-t-il indiqué.
Le Ministre conseiller à l’ambassade du Cameroun à Bruxelles, Olivier Tazo(photo ci-dessus), n’a pas caché lui aussi sa satisfaction : « Je suis heureux de constater que cette initiative qui avait été prise à l’origine par Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur du Cameroun à Bruxelles et qui avait pour objectif de favoriser une coopération interuniversitaire et médicale entre le Cameroun et la Belgique soit entrain de prendre corps véritablement. Et que la ville de Sangmélima et ce magnifique hôpital de Référence puissent en bénéficier. Je suis principalement impressionné par le fait que les premiers lauréats de cette session de formation soient déjà aujourd’hui encadreurs et que le leadership de l’Hôpital de Référence de Sangmélima ait fait de l’adoption de la chirurgie laparoscopique un axe majeur de son développement afin d’apporter des soins appropriés aux populations locales ;Cela nous réconforte dans les efforts que nous entreprenons pour promouvoir la coopération entre le Cameroun et la Belgique et je puis vous assurer qu’étant donné que cette coopération se passe si bien, son Excellence Monsieur l’Ambassadeur en droite ligne des instructions qu’il reçoit de sa hiérarchie , ne ménagera aucun effort pour diversifie ce partenariat et trouver des voies et moyens afin que le transfert des technologies et de connaissances se fasse encore d’avantage entre la Belgique et le Cameroun » a-t-il déclaré. Le Préfet du département du Dja et Lobo, Damien Owono a félicité et encouragé le Top Management de l’Hôpital de Référence de Sangmélima, qui ne cesse de faire rayonner cet établissement hospitalier de seconde catégorie, précieux Don du Chef de l’Etat Paul Biya aux populations de Sangmélima en particulier et de la sous-région Afrique centrale en général.