Une mission du Comité Ad hoc de Suivi des Opérations d’Importation et de Diffusion des animaux (géniteurs performants)a séjourné, à cet effet, au Sénégal du 4 au 10 mars 2018.
30 litres de lait par jour. C’est le volume minimal exigé par vache. Mais d’autres variétés produisent jusqu’à 50 litres par jour. C’est le cas de la Holstein et de la Montbéliarde, précise Dr Dewa Mohamadou. Le Spécialiste national en productions animales et gestion de la qualité reproche à la Montbéliarde son aspect larmoyant. Cet effet détestable donne à la vache l’impression d’être malade. D’après le même expert, d’autres espèces de vaches laitières risquent de lui être préférées. La Normande vient ainsi en tête. Elle convint par la qualité de son lait. Il s’agit d’un goût de zébu authentique. Les compatriotes ont souvent dénigré le lait issu des mamelons des vaches importées. C’est à cause l’extrême légèreté de leurs charges laiteuses. Tout à l’avantage de la Normande, sa domestication en terre camerounaise semble gagnée d’avance. En effet, elle est très peu influençable par le stress thermique. Cet argument consacre sa victoire face à la Holstein. Cette dernière survivrait à peine sous la canicule camerounaise. Il y a même pire contre la Holstein. C’est la fragilité de ses membres. Les déchirements des onglons lui sont chroniques. Seule la Brune peut intimider la Normande. Les deux vaches sont presque d’égales capacités. Mais une fois encore, la Normande l’emporte. Son exploitation n’exige en rien des implications technologiques comme le montre la Holstein. En effet, les éleveurs ont besoin de tétines pour nourrir ses veaux. D’aucuns demandent des sondes œsophagiennes aux heures de tétées.
Ces observations ont été obtenues à l’issue d’une mission au Sénégal. Elle était conduite par Dr Atkam Hamman, Directeur du développement des productions et des industries animales. L’objectif était d’étudier l’organisation et la mise en œuvre des activités liées à l’importation et à la distribution des animaux exotiquesperformants au Cameroun. Dans ce sens, les vaches laitières constituent l’une des activités clés du PRODEL en 2018. La piste du Sénégal semble de mieux en mieux parler au Cameroun.
Essam-M’fan Mengo