La stratégie nationale d’amélioration génétique cumule l’importation des génisses gestantes et les inséminations artificielles dans le but de diffuser des vaches à haut rendement et de réduire le déficit de lait au Cameroun.
Le Cameroun essuie un déficit de 120.000 tonnes de lait par an. Il en produit, néanmoins, 239.000 tonnes en 2017. Le pays enregistre une marge de progression salutaire de 7% par an. Ces efforts ne suffisent pas. Ils imposent des importations de lait. Ces dernières ont un contre-coup sur la balance commerciale.
Les importations de riz et de poisson, plus ou moins 400 milliards par an, la grèvent déjà. Quand il faut y adjoindre celles du lait, soit une saignée de 31 milliards de francs CFA en 2015, les perspectives d’embellie s’assombrissent. Aussi les pouvoirs publics s’arment-ils de courage pour inverser la tendance des importations de lait via une intensification de la production locale ; laquelle se structure ainsi à sortir de l’informel au moyen du désenclavement des bassins de production et de l’exploitation du réseau des mini-laiteries. En réalité, les vaches laitières de race locale se limitent le plus souvent à cinq litres de lait par jour.
Les montbéliardes multiplient ce chiffre par cinq. Un premier noyau de 165 prend la destination du Cameroun en provenance de la France le 2 octobre 2020. Ce sont des sujets de race pure. L’événement participe de l’engagement pris par le Ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales en 2016 : année du lait au Cameroun. Dr Taïga prenait sur lui de relancer la production laitière. Cette démarche avait même bénéficié, la même année, d’une élaboration encore plus ouverte des pistes de solution. C’était lors du forum sur« les enjeux du développement de la production laitière locale ».