Le Programme d’appui au développement communal, PRADEC, a signé des conventions de partenariat avec des communes du Sud-Ouest et du Littoral le 10 décembre 2020 à Douala.
Le lancement officiel du Programme d’appui au développement communal, PRADEC, phase II, a pris des allures de lune de miel. 22 communes, pas moins, ont ainsi signé des conventions de partenariat avec la coopération allemande. Les maires signataires se sont engagés à se déployer sur le terrain avec une détermination à plus d’efficacité et d’efficience dans les missions de développement local pendant trois ans. Ce sont les propos de la Maire de Limbé I, bénéficiaire elle aussi. Quant au Directeur du PRADEC, il a pris le ferme engagement de mettre l’accent sur « l’appui à l’optimisation de la gestion des finances publique locales, à la gestion durable des infrastructures de base, au renforcement de la participation citoyenne et à la mise en œuvre des solutions innovantes TIC (technologies de l’information et de la communication), avec une emphase sur les zones rurales ». Sur le plan opérationnel, a-t-on appris du Directeur du PRADEC, l’approche d’intervention privilégiée est celle dite du multi-niveau et multi-acteurs. Elle mobilise des experts aussi bien nationaux qu’expatriés, ainsi que le placement des Assistants techniques auprès des deux acteurs de la société civile basés à Douala, à savoir Active Spaces et Un monde Avenir.
La coopération allemande a aussi justifié le mode de sélection des communes, notamment les appels à candidatures. 16 parmi les 22 communes sont issues de la région du Littoral. Les six autres proviennent de la région du Sud-Ouest. Le contexte sécuritaire ne permet pas encore d’en faire. Mais le nombre peut évoluer grâce à l’éventualité du travail à distance. Le PRADEC y avait déjà produit des résultats probants: équipements informatiques, supports de communication, organisation des journées citoyennes ou encore l’accompagnement des télé-centres communautaires. C’était durant la phase I ou pilote de 2017 à 2020. Le PRADEC menait donc ses activités seulement dans les régions du Sud-Ouest et du Nord.
Douala en soi appelle à une décentralisation aménagée. C’est la seule ville du Cameroun à accueillir à la fois un port et un aéroport de classe internationale. Fort de cela, la prise en compte du Littoral dans le porte-feuilles du PRADEC arrive à point nommé. Le Représentant du Gouverneur du Littoral a axé son propos sur les efforts nourris du gouvernement en matière de décentralisation. « Cet élan en faveur du « local » a donné sens et crédit à la création d’un ministère acquis et dédié de manière exclusive à la décentralisation et au développement local depuis mars 2018. L’autorité administrative y a adjoint la modernisation des finances publiques locales, la dévolution manifeste des ressources aux communes, corollaire de l’accroissement conséquent du volume de ces transferts et dotations, l’adoption du code général des collectivités territoriales décentralisées, la définition du statut des élus locaux, la mise sur pied effective des régions, et, voici quelques jours plus tôt, la tenue réelle et heureuse des élections régionales etc. » Le dernier exemple mis en relief se définit comme une première et parachève le processus de décentralisation au Cameroun. Le processus en question constitue également l’une des missions majeures de la coopération allemande depuis 2004.
Essa-Mfan Mengo