Les principaux Cadres de cette formation politique ont rencontré le Premier Ministre, Chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute pour exposer les conditions de participation du Social Démocratic Front (SDF) à ce Grand Dialogue National initié par le Chef de l’État,Paul Biya. Voici le communiqué de presse du parti du Chairman Ni John Fru Ndi à l’issue de la réunion avec le Premier Ministre.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE.
La délégation du SDF, conduite par le premier Vice-président national Hon. Joshua N. Osih, a rencontré le premier ministre, chef du gouvernement, en prélude au dialogue annoncé par le président de la République.
Cette rencontre nous a permis d’exposer au Premier ministre pour transmission au chef de l’État, des conditions préliminaires pour notre participation à ce dialogue national inclusif tant attendu.
Nous avons mis un accent particulier sur ce que ce dialogue annoncé doit profondément satisfaire les aspirations des populations anglophones et le minimum requis pour la tenue de ce dialogue national annoncé a clairement été décliné ainsi qu’il suit:
– Le dialogue national inclusif doit être présidé par une personnalité neutre.
– Ce dialogue doit élucider les racines profondes de la crise anglophone.
– La forme de l’État doit être inscrite dans l’ordre du jour dès l’entame du dialogue pour débat en plénière en vue de l’adoption d’une nouvelle Constitution pour le Cameroun et ce point doit être prégnant dans l’agenda de ce dialogue national.
– Du fait que ce dialogue national résulte essentiellement de la crise anglophone, les anglophones doivent occuper une place centrale dans les discussions et une pré conférence entre anglophones doit être organisée à cet effet pour éviter les scénarios du référendum de 1972 et de la rencontre tripartite de 1991.
– Les forces de défense et de sécurité ne sauraient faire partie du dialogue national inclusif qui est essentiellement politique.
Nous avons relevé sans équivoque que le dialogue national inclusif annoncé ne saurait efficacement prospérer sans un environnement serein à savoir :
– La déclaration d’un cessez-le-feu
– La garantie d’une amnistie générale pour tous ceux impliqués à quelque niveau que ce soit dans la crise anglophone afin qu’ils participent sans crainte aucune à ce dialogue national inclusif.
Nous avons favorablement accueilli et apprécié le fait que le Premier ministre nous a fait part de ce que l’ONU et de l’Union africaine et du Commonwealth ont manifesté leur volonté de participer à ce débat national inclusif et nous souhaitons que des pays tels que les USA, la Grande Bretagne et l’Allemagne participent également, comme troisième bloc des pays amis, à ce débat national inclusif.
Pour terminer, nous avons mentionné que le conducteur de ce débat national inclusif soit au préalable clair sur des points précis notamment :
– Le timing et les différentes séquences qui doivent être consensuels.
– Une définition claire et nette du contenu de ce dialogue national, y compris les structures et les mécanismes mis en place.
– L’assurance que les protagonistes majeurs participeront de bout en bout aux différents processus à savoir la phase préparatoire, le processus de prise de décision ainsi que celle d’implantation sur le terrain des conclusions arrêtées de commun accord à l’issue de ce dialogue. Pour un retour effectif et efficient et durable de la paix dans ces deux régions.
Le SDF est conscient de ce que le dialogue national inclusif est par essence un processus et nous attendons le signal de l’initiateur pour indiquer aux différents protagonistes la voie à suivre.
Fait à Yaoundé le 12 septembre 2019
Hon. Joshua N. Osih
1er Vice Président national.