Le Réseau Camerounais des Organisations des Droits de l’Homme (RECODH) et ses partenaires se sont joints à la Communauté Internationale le 21 Septembre 2020 pour célébrer la Journée Internationale de la Paix sous le thème « façonner la paix ensemble ». Cette Journée a été instituée par l’Assemblée générale des Nations Unies, dans sa résolution 55/282, en date du 7 septembre 2001. A cette occasion le Secrétaire permanent du RECODH Bertrand Tientcheu était face à la presse le 21 septembre 2020 à Yaoundé. Les grandes annonces de cette rencontre avec la presse nationale et internationale.
« Le RECODH et ses partenaires et membres, saisissent l’opportunité de cette célébration pour apporter leur modeste contribution pour faire avancer la paix dans le monde et au Cameroun. Depuis Octobre 2019, le RECODH et son association membre MBOSCUDA, travaillent ensemble pour « façonner la paix » entre les communautés pastorales Mbororos et les autres communautés agricoles locales, ceci à travers le projet multi-pays en partenariat avec Minority Rights Group International (MRGI), « Réseaux pour la Paix : prévenir et résoudre les conflits grâce des mécanismes d’alerte précoce en Afrique » et soutenu par le DFID/UKAID dans les régions de l’Adamaoua, de l’Est, du Nord-Ouest et de l’Ouest. Les conflits entre agriculteurs et éleveurs en Afrique en générale et au Cameroun en particulier prennent parfois et à divers moment épisodiques des tournures violentes sous l’influence des complexes facteurs sociaux, politiques, culturels et historiques (Gausset, 2005). Ankogui-Mpoko (2003), relève les systèmes de mise en valeur de l’espace, tant pastoral qu’agricole, extensifs, les représentations sociales de l’espace antinomiques et surtout un interventionnisme de l’Etat en matière de gestion de l’espace comme autres facteurs » a déclaré Bertrand Tientcheu.
Il faut dire que ces conflits prennent diverses formes. Selon Natali KOUMSOUMNA (2016) ils peuvent partir des disputes entre individus ou familles qui sont transformées en conflit violent entre communautés villageoises et, pire, entre groupes ethniques. Ils se transforment ainsi en des luttes larvées sous fond de revendications identitaires ou ethno-politique (PELICAN, 2008). Au demeurant ces conflits menacent la cohésion sociale et causent des destructions des biens et personnes, et constituent ainsi un frein à l’atteinte des objectifs de développement des communautés locales (Rapport, RECODH-MBOSCUDA, 2020 ; Baseline Survey, Chinda Valenitne and Al). Le RECODH et MBOSCUDA proposent aux communautés d’éleveurs et d’agriculteurs, voire réfugiés, de résoudre les conflits agropastoraux à travers un mécanisme d’alerte et de réponse précoce. En engageant les parties prenantes à un dialogue et une conversation autour des conflits identitaires, RECODH et MBOSCUDA œuvrent pour une responsabilité et leadership collectif.
Le Secrétaire Permanent du RECODH a indiqué que ce projet a aujourd’hui permis d’obtenir quelques acquis notamment l’analyse des causes, des facteurs et des éléments déclencheurs au niveau social, politique, économique et institutionnel; L’identification et l’analyse des mécanismes existant pour adresser ces conflits au niveau local; L’élaboration et la proposition d’un mécanisme d’alerte pour la prévention, la résolution du conflit validée au niveau communautaire. « Nous allons poursuivre en saisissant l’opportunité de la célébration de cette journée, pour Former 28 ambassadeurs de paix qui se devront se déployer dans les quatre régions suscitées pour sensibiliser les communautés locales et travailler à la prévention des violences ; Organiser des rencontres de réflexion et d’échanges au niveau communautaires ;Organiser une rencontre de dialogue et de sensibilisation avec les détenteurs d’enjeux ; Et puisque le contexte le permet, nous allons aussi déployer une campagne de sensibilisation au de la pandémie de la COVID – 19 afin de soutenir l’action des pouvoir publics » a révélé le Secrétaire Permanent du RECODH.
Ericien Pascal Nguiamba