Le pays a célébré la 30è édition de la Journée de l’Enfant Africain le 16 juin 2020 sous le thème « L’accès à une justice adaptée aux enfants en Afrique ». Le Ministre des Affaires Sociales Pauline Irène Nguene dans une communication spéciale faite à cette occasion, a confirmé l’accès à la justice des enfants camerounais. Même si des efforts restent à faire par endroit. C’était en présence du Représentant Résident de l’UNICEF, Jacques Boyer.
Au Cameroun, parler d’une justice adaptée aux enfants renvoie à quatre piliers à savoir les systèmes judiciaires qui sont connus ou qui ont été ajustés de manière à répondre aux problèmes spécifiques auxquels sont confrontés les enfants, lorsque pour quelques raisons que ce soient, ils entrent en contact avec la loi. Il y a également des mécanismes d’assistance juridique, adaptées à l’âge des bénéficiaires, multidisciplinaires, efficaces et qui répondent à de nombreux besoins légaux et sociaux des enfants et des jeunes ; des Mesures alternatives consistant à mettre les enfants en conflit avec la loi à l’abri des poursuites judiciaires, à travers le développement et la mise en place des procédures ou programmes qui permettent à la majorité d’entre eux d’éviter les éventuels effets négatifs de la procédure judiciaire formelle, tout en respectant pleinement les droits de l’homme et les garanties juridiques. Le dernier pilier dans cette liste renvoie à une Protection spécifique pour les catégories vulnérables constituées par les filles , les enfants en situation de handicap, les enfants vivant dans les zones rurales, les enfants réfugiés, migrants et demandeurs d’asile, les enfants accusés de pratique de sorcellerie, les enfants sans acte de naissance , les enfants de la rue, les enfants victimes d’atteintes sexuelles, les enfants victime de traite, les orphelins, les enfants associés aux forces et groupes armés etc… « Pour ce qui est des enfants camerounais, leur accès à la justice, je dirai sans ambages et même avec emphase que c’est une réalité dans notre pays. Les quatre piliers (évoqués plus haut) sont respectés même si quelques efforts restent à faire par endroit » a déclaré le Ministre des Affaires Sociales, Pauline Irène Nguene qui se félicite surtout de « la ratification par le Cameroun de la quasi-totalité des instruments juridiques internationaux se rapportant à la protection de l’enfance, ainsi que l’adoption d’un cadre législatif et réglementaire national protecteur et épanouissant pour les enfants ».
Ericien Pascal Nguiamba