Dans une correspondance adressée au Chef de l’Etat, Paul Biya le 31 octobre 2017, cette Organisation socio-culturelle de l’Ouest Cameroun proteste contre « la discriminations subies par les Bamilékés dans les nominations et promotions officielles, l’exemple des services extérieurs du Ministère de la Communication ». Une démarche que d’autres fils et filles originaires de cette région contestent et dénoncent.
« Je suis Bamiléké et je suis contre toutes les initiatives qui frisent le tribalisme. Je suis donc contre cette sortie des aînés Shanda et Sindjoun Pokam. Tous les deux connaissent ma posture sur les questions liées au repli identitaire. Je suis fondamentalement contre ce type de démarches » écris David Atemkeng journaliste, Chargé de l’information et de la Communication section politique à la Délégation de l’Union Européenne au Cameroun. « Je suis de cette génération de Camerounais nouveaux qui croient au mérite comme unique critère de promotion sociale » écrit-il sur son profile facebook. Et d’autres frères Bamilekés n’ont pas hésité de réagir:« Qui les a mandatés pour agir au nom des Bamilékés?. Qu’ont-ils fait pour les enfants et/ou le développement de leurs Hauts Plateaux d’origine quand ils étaient aux se affaires? Nous prônons le mérite. Rien que le mérite » écris Noël Kamdem .Une autre réaction celle de Leonel Noubou se demande qui sont ces gens « qui disent parler au nom des bamiléké. De quel droit s’arrogent-ils la liberté de parler au nom des bamiléké ? Ce sont des gens qui veulent la promotion de leurs enfants s’appuyant sur leur position et qui instrument le malheur de la grande masse pauvre. Ces gens sont disqualifiés pour parler en notre nom. Il faut sortir de cette conception de l’État pour épouser une forme de l’État fondée sur le mérité, l’aide aux plus pauvres et la promotion par l’école. » écrit-il. « Qu’ils cessent de nous tromper, on les connait » lance Martin Tentchou.
Dans sa tribune qui circule actuellement sur les réseaux sociaux, Benzamin Azebaze pose une série de questions qui dénoncent cette organisation : « 1- Le courrier qui circule parle du « Bureau » du Laakam. Cette association a-t-elle un bureau ? Quel sont les membres dudit bureau ? 2- Où se trouve le siège du Laakam ? 3- A-t-il des statuts légalisés ? 4- Combien d’adhérents compte –t-il ?5- Combien sont à jour de cotisation, cotisation s’élevant à quel montant ? 6- A quand date la dernière Assemblée Générale ?7- Le dernier rapport financier a-t-il été publié ?8- Qui étaient présents lors de la dernière assemblée ?9- Pour produire le dernier document, qui l’a mandaté ?10- Quand a-t-il été nommé ou élu pléni… je ne sais plus ? » peut-on lire dans ce volumineux texte.
D’autres camerounais ont également dénoncé cette correspondance. C’est le cas de Serges Eric Epoune responsable de la cellule de communication du Ministère camerounais du Tourisme et des Loisirs qui écrit « Tribalisme, quand tu nous tiens! Drôle de porte-parole quand même, ce Shanda. ..qui n’a pas la simple politesse de remercier le Premier Ministre, Chef du Gouvernement et le Mincom(Ministre de la Communication ndlr) Pour la nomination de pas moins de 5 Directeurs « Bamiléké » dans ce ministère ». Réagissant à son tour, Félix Zogo, actuel Secrétaire Général par interim au Ministère de la Communication a fait une mise au point sur son profile facebook : « Le La’akam, une organisation socio-culturelle de l’Ouest du Cameroun , vient d’interpeller le Chef de l’Etat camerounais par la voix de son « plénipotentiaire » Shanda Tomne, sur l’absence de « bamilékés » parmi les responsables du Ministère de la Communication récemment nommés dans certaines Ambassades à l’Etranger. Je voudrais juste lui indiquer qu’au niveau des services centraux du même Ministère à Yaoundé, l’on compte quatre Directeurs bamiléké sur les onze postes de ce rang actuellement pourvus. Il n’y a parmi eux qu’un seul Directeur originaire de l’Extrême-nord, aucun du Nord (région dont le MINCOM est originaire), aucun de l’Adamaoua, aucun du Nord-ouest, aucun de l’Est et aucun du Sud. Juste pour sa gouverne. » . Visiblement cette affaire divise l’opinion nationale.
Ericien Pascal Nguiamba
<> , propos ô combien débiles ! S’en prendre au La’akam dénonçant le tribalisme, et l’accuser paradoxalement de tribalisme . Attention au syndrome d’un esclave défendant le méchant maître, en croyant ainsi attirer les faveurs de ce dernier et être mieux traité que ses congénères. Sois juste et défends l’opprimé sans qu’il ait à te mandater. Fais le sans attendre d’avoir des statuts légalisés (au MINAT ?), sans attendre d’avoir de nombreux adhérents ou tenir une assemblée générale et commettre un rapport financier. Fais le, même si ta position est modeste. Des grosses machines administratives existent des fois, mais sont souvent trop lourdes à mettre en action. Elles sont souvent complices ou inefficaces.
Quelqu’un écrit : je suis Bamiléké et je suis contre toutes les initiatives qui frisent le tribalisme . Propos ô combien débiles ! S’en prendre au La’akam dénonçant le tribalisme, et l’accuser paradoxalement de tribalisme . Attention au syndrome d’un esclave défendant le méchant maître, en croyant ainsi attirer les faveurs de ce dernier et être mieux traité que ses congénères. Sois juste et défends l’opprimé sans qu’il ait à te mandater. Fais le sans attendre d’avoir des statuts légalisés (au MINAT ?), sans attendre d’avoir de nombreux adhérents ou tenir une assemblée générale et commettre un rapport financier. Fais le, même si ta position est modeste. Des grosses machines administratives existent des fois, mais sont souvent trop lourdes à mettre en action. Elles sont souvent complices ou inefficaces.