La réunion d’urgence convoquée à Malabo en République de Guinée Equatoriale par le Président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Vice-président de cette organisation sous régionale se tiendra le 4 septembre 2023. Ce même jour à Libreville, le chef de la junte, Brice Clotaire Oligui Nguema(photo) prêtera serment devant la Cour constitutionnelle comme Président de Transition. Capturé le 30 août, Ali Bongo est toujours en résidence surveillée. Que peut encore la CEEAC ?
La Conférence extraordinaire des chefs d’État et de Gouvernement de la CEEAC s’est tenue en format virtuel sur la situation politique au Gabon. Hier jeudi 31 août en fin de soirée, le président de la République de Guinée équatoriale, Son Excellence Obiang Nguema Mbasogo, en sa qualité de vice-président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), a convoqué d’urgence une conférence extraordinaire des chefs d’État et de Gouvernement pour analyser la situation politique en République du Gabon, suite à l’annonce le 30 août par un groupe de militaires à la télévision gabonaise de la prise du pouvoir, de l’annulation des résultats des élections du 26 août, de la fin du régime, dissolution de toutes les institutions et fermeture des frontières.
Au cours de cette rencontre par visioconférence, le vice-président de la CEEAC a expliqué que, « La gravité de la situation politique au Gabon a rendu nécessaire la convocation de cette réunion virtuelle. La proclamation mercredi des résultats des élections au Gabon, avec Ali Bongo Ondimba comme vainqueur, a provoqué un rejet des résultats. Les forces de défense et de sécurité ont décidé d’annuler ces résultats en dissolvant les institutions du pays et en arrêtant le Président et les membres de sa famille ». Il faut préciser que, Ali Bongo est toujours en résidence surveillée et son fils ainsi que ses proches ont été arrêtées pour «haute trahison contre les institutions de l’Etat, détournements massifs des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants ». L’objectif de cette réunion, était de rechercher des mécanismes garantissant l’intégrité physique et la sécurité du président Ali Bongo et des membres de sa famille, ainsi que d’assurer le rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays et de contribuer à la préservation de la paix et de la stabilité dans la région.
Lors de cette réunion présidée par Obiang Nguema Mbasogo, en tant que vice-président de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC, il a été proposé de nommer un facilitateur pour suivre la situation politique au Gabon et travailler avec toutes les parties impliquées dans le pays et dans la région. « Cette situation représente une menace pour la vie d’un chef d’Etat membre de la Communauté qui est en même temps président par intérim. Par conséquent, ce coup d’État rend impossible l’exercice de ses fonctions par l’actuel président. De plus, ce coup d’État est contraire aux principes fondamentaux de notre communauté consacrés dans ses textes fondateurs», a poursuivi le dirigeant équato-guinéen. Après cette première rencontre par visioconférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC, les dirigeants de la sous-région se sont concertés pour tenir une deuxième réunion en présentiel à Malabo (Guinée équatoriale), le lundi 04 septembre prochain, et qui sera présidée par S.S. Obiang Nguema Mbasogo, Président de la République de Guinée équatoriale, et par ailleurs Vice-président de la CEEAC.
Source Courrier confidentiel