Ces deux études ont été présentées au cours d’un atelier le 30 mai 2023 à Yaoundé par le Docteur Albert ZE et M. Abdoullah Alhadji en présence du Directeur Exécutif du Centre de Recherche sur les Politiques Economiques et Sociales (CAMERCAP-PARC) Barnabé OKOUDA. Les recommandations fortes de ces études.
Au cours de cet atelier, c’est le Docteur Albert ZE qui a présenté la première étude « la dynamique des inégalités à Yaoundé et ses environs : une analyse basée sur la gestion de la crise ». Ce que les participants à cet atelier ont retenu est que l’étude a porté sur les effets des mesures prises par le gouvernement pendant la pandémie du Covid-19, sur la dynamique des inégalités. « Il était question de voir ici de façon concrète si les mesures que le gouvernement avait mises en place pour soutenir les ménages pendant Covid avaient effectivement porté du fruit en réduisant non seulement les inégalités mais en soulageant aussi ces ménages-là. De façon concrète nous nous sommes rendus compte que toutes ces mesures non seulement n’étaient pas connues par la population, mais également ces mesures n’ont pas été significatives dans leurs effets escomptés comme prévu dès le départ. Donc du coup on peut se dire à partir des résultats que nous avons obtenus dans ce travail, que les mesures gouvernementales n’ont pas effectivement joué le rôle que cela devait être dans la gestion Covid » a expliqué le Docteur Albert ZE(photo ci-dessous). Dans ses explications, il a poursuivi que l’un des résultats phares de l’étude, c’est que « nous sommes rendus compte que la majeure partie des appuis du gouvernement était plus en milieu urbain, ce qui fait que la véritable cible qui est les ménages vulnérables qui sont généralement en milieu semi urbain et rural n’ont pas bénéficié de ces appuis. Donc il y a eu un problème de ciblage au niveau de la distribution des appuis et du coup , nous faisons donc une recommandation au gouvernement selon laquelle , il faudrait revoir en quelque sorte la méthodologie de distribution et de sélection des ménages dans le cadre de la mise en place des pareilles mesures ».
Quant à la deuxième étude, « défis des capacités humaines et employabilité des jeunes au Cameroun : évaluation de la performance des programmes institutionnels et des centres de formation extrascolaires », elle a été présentée par M. Abdoullah Alhadji. Cette étude vise selon lui à « déterminer les défis des capacités pour l’employabilité des jeunes au Cameroun. Donc pour cela nous avons collecté des données auprès d’un échantillon de 100 programmes et centres de formation extrascolaires pour évaluer la performance de ces structures. Comme vous le savez bien, nous sommes dans un contexte de consolidation budgétaire où les données se font de plus en plus rares et lorsque ces données existent il faut mieux les orienter. Donc les résultats collectés auprès de ces structures montrent qu’il y a une performance un peu plus accrue dans les projets ou programmes que dans les centres de formation professionnels, mais également vont questionner les responsables de ces structures pour évaluer les défis des capacités institutionnels, les défis des capacités organisationnels de capital humain, et d’encrage socioculturel. Au niveau des défis organisationnels, la question du coût de la formation professionnelle est prégnante, le coût moyen d’une formation est estimé à 250.000 FCFA et vous voyez bien que c’est une charge autant pour l’Etat que pour les ménages ».
Et, a-t-il souligné, « Effectivement des recommandations visant à régler ces problèmes sont formulées. Au niveau du capital humain, le recyclage des personnels d’encadrement est une recommandation forte. Voilà quelques résultats de cette étude qui est en cours de finalisation pour servir d’outil d’aide à la décision aux décideurs du secteur de l’employabilité des jeunes de l’insertion socioprofessionnelle ».
Les travaux de cet atelier ont été menés en présence du Directeur exécutif du CAMERCAP-PARC, Barnabé OKOUDA.
Ericien Pascal Nguiamba Bibiang à Yaoundé