Le Ministre du travail et de la sécurité Sociale a animé une conférence publique le 24 juin 2022 à Yaoundé dans le cadre du Salon de l’Action gouvernementale(SAGO) qui se tient du 22 juin au 1er juillet 2022 dans la capitale camerounaise. Plusieurs sujets y ont été abordés notamment l’épineux problème du chômage qui mine le Cameroun et sa jeunesse, la modernisation de l’administration, l’assurance volontaire, les grandes réalisations de son département ministériel etc…
La conférence publique animée le 24 juin 2022 par le Ministre du Travail et de la Sécurité sociale Grégoire Owona a attiré du beau monde. Cette rencontre qui avait pour modérateur le journaliste Alain Belibi a permis au Ministre Owona d’édifier le public sur le travail qu’abat son département ministériel. Réagissant sur la question du chômage qui secoue le Cameroun, le Ministre du travail et de la sécurité sociale a tenu d’abord à souligner que « c’est un phénomène qui touche tous les pays du monde ». Le Cameroun n’est donc pas épargné. Mais pour y remédier, Grégoire Owona a sa solution. Pour lui, « Il est temps qu’on accepte d’envoyer nos enfants apprendre à travailler, à créer de l’emploi », prenant l’exemple d’un jeune poissonnier camerounais rencontré à Douala et qui aujourd’hui excelle dans la pisciculture. Pour le Ministre Grégoire Owona il ne faut pas se le cacher, il y a aujourd’hui des branches où il y a plein de Licenciés, Masters, Doctorats mais qui ne peuvent pas travailler. Il déconseille cette pratique courante au Cameroun, où la plupart des jeunes attendent des concours pour entrer dans la fonction publique. « On ne peut pas tous aller à la fonction publique. Elle et pleine elle est même pleine à craquer » a-t-il déclaré. C’est à ce niveau qu’il a interpellé le secteur privé pour qu’il « reprenne ses droits parce que c’est le secteur privé qui crée les emplois ». Mais, « que l’Etat, la fonction publique joue avec efficacité son rôle de régulateur ». Grégoire Owona estime que le développement c’est la volonté du peuple. Un peuple composé des jeunes bien formés et utiles à leur pays. « Nous devons produire ce que nous mangeons et que nous devons manger d’abord ce que nous produisons avant de voir ce qui est importé ».
Concernant la question du nouveau régime, à savoir l’assurance volontaire, le Ministre du travail et de la Sécurité sociale pour qui le ministère travaille pour améliorer la qualité du service, la célérité, a relevé toute l’importance de l’assurance volontaire car ce n’est pas seulement les fonctionnaires ou les travailleurs dans les sociétés formelles qui sont travailleurs, il y a d’autres travailleurs qui sont les créateurs de richesses. Ces gens qui sont dans le monde informel, les éleveurs, les vendeurs à la sauvette, les Bayam Salam, les cultivateurs…Ce sont des personnes qui n’ont pas un salaire mensuel mais qui ont un revenu d’où cette assurance volontaire qui consiste à payer eux-mêmes leurs cotisations et s’assurer les jours heureux à leur vieillesse.
Il faut également moderniser l’administration et promouvoir sans cesse le dialogue social. « Nous avons beaucoup négocié et dialogué avec les syndicats et je voudrai leur dire que nous avons atteint beaucoup d’objectifs. Nous n’avons pas eu besoin de marcher, de grever, de violence, les objectifs ont été atteints en particulier au prix du dialogue social, qu’il faut absolument continuer de promouvoir pour que nous ayons un climat social saint et serein, pas seulement dans nos administrations dans notre pays en général. Nous militons beaucoup non seulement pour le dialogue social mais pour que les citoyens posent les problèmes avec clarté , avec éventuellement des suggestions de solutions , c’est pour cela que nous avons demandé dans toutes les délégations départementales et régionales, et au ministère que soit affichés une adresse mail et un numéro de téléphone pour éventuellement que les gens puissent nous atteindre même de façon anonyme, et toutes les requêtes qui nous sont faites , à travers ces adresses trouvent une réponse et trouvent une réaction » a déclaré le Ministre Grégoire Owona. D’ailleurs, indique-t-il « le ministère est dans une phase d’écoute assez importante mais aussi dans une phase d’engagement où tous les cadres sont disposés à faire bouger les lignes et surtout, pour résumer, à faire que l’utilisateur soit le roi ». Et pour que l’utilisateur soit ce Roi dont parle le Ministre du travail et de la Sécurité sociale, « Il est souhaitable que nous réapprenions dans notre administration à venir à l’heure au travail, et à y rester parce que 8h au travail doivent équivaloir au moins à 8h de travail ».