La Cour suprême kényane a invalidé vendredi 1er septembre 2017 l’élection présidentielle du 8 août dernier. L’opposant Raila Odinga satisfait de cette décision.
« L’opposition avait soulevé un nombre important de problèmes. Nous avions demandé qu’elle dépose un dossier devant la justice. Au début elle avait refusé, mais nous sommes très heureux qu’elle ait finalement accepté de présenter un recours car cela a permis au processus de respecter la loi », s’est félicité Mulle Musau, le coordinateur national d’Elog, un groupe d’observateurs kényans qui avait déployé plus de 5 000 observateurs sur le terrain le jour de l’élection.
Raila Odinga, après son échec de 2013 quand il avait saisi la Cour Suprême, se dit satisfait de cette décision qui remet les compteurs à zéro. Les juges ont considéré que la procédure n’avait pas été bien suivie et que les élections devaient être invalidées. Le président sortant Uhuru Kenyatta largement en tête des sondages, va devoir aller à nouveau aux urnes. « Nous saluons le fait que l’annulation de l’élection vienne de la plus haute institution judiciaire du pays. C’est la voie officielle à suivre », affirme t l’observateur de l’Elog Mulle Musau. Selon lui, les juges « disent que la Commission électorale n’aurait pas respecté la loi. La question c’est : est-ce que ces irrégularités justifient l’annulation du scrutin ? Nous attendons les détails du jugement. » Ces détails, la Cour suprême devra les publier d’ici à 21 jours.
Il faut noter que cette décision divise la Cour suprême, mais l’important est que le processus officiel de contestation ait été suivi et respecté .
Depuis l’annonce de cette invalidation de la présidentielle Kényane, c’est toute l’Afrique qui salue cette importante et courageuse décision qui fait désormais du Kenya un modèle de démocratie dans le continent.
Perin Loire Zindi