L’interview à l’ambassadeur algérien en Italie Mohammed Khelifi à l’occasion du 70ème anniversaire du début de la guerre d’indépendance
AGI – L’Algérie est en train de réaliser un vaste plan de réformes économiques et sociales, sans perdre de vue les idéaux qui ont mis fin au colonialisme français, et voit en l’Italie – qui a soutenu la révolution algérienne grâce aussi au rôle d’Enrico Mattei – un partenaire stratégique non seulement dans le domaine des hydrocarbures, mais aussi dans la construction d’une nation plus moderne et compétitive. Telles sont, en résumé, les idées exprimées par l’ambassadeur d’Algérie en Italie, Mohamed Khelifi, dans une interview accordée à l’occasion du 70ème anniversaire du début de la guerre d’indépendance.
« Le 1er novembre n’est pas seulement un anniversaire historique pour notre pays. La libération de l’Algérie, obtenue au prix du sacrifice de 1,5 million de martyrs, représente bien plus pour notre peuple, qui a profondément compris la valeur inestimable de la liberté », a expliqué le diplomate.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune, récemment réélu pour un second mandat, est déterminé à poursuivre un ambitieux programme de réformes économiques et sociales visant à moderniser le pays et à renforcer la gouvernance.
« Notre président s’est engagé à promouvoir des mesures concrètes pour améliorer le climat des affaires et la réglementation en faveur de la diversification économique », a expliqué M. Khelifi, soulignant que ces initiatives visent à stimuler l’investissement et les exportations. L’ambassadeur a ensuite souligné l’intérêt croissant des partenaires étrangers et des entreprises italiennes pour le marché algérien.
« De nombreuses entreprises italiennes souhaitent investir en Algérie, non seulement dans le secteur automobile, mais aussi dans d’autres domaines tels que l’agriculture, l’exploitation minière et la production chimique », a déclaré M. Khelifi. Selon l’ambassadeur, la vision de M. Tebboune envisage un « cercle vertueux comme nouvelle stratégie de bonne gouvernance » qui renforcerait la transparence et favoriserait un développement économique durable, contribuant ainsi à construire une Algérie plus moderne et plus compétitive.
L’Algérie et l’Italie partagent le désir de consolider la coopération dans le secteur de l’énergie, mais aussi de l’étendre à de nouveaux domaines économiques. Khelifi est un diplomate expérimenté dans les affaires africaines et son parcours – qui comprend des missions en Ouganda, au Maghreb, au Zimbabwe et dans la coopération internationale – pourrait l’aider à suivre de près l’évolution du plan Mattei, lancé par le gouvernement Meloni pour intensifier les relations économiques et stratégiques avec l’Afrique.
« Les relations entre l’Algérie et l’Italie se sont renforcées au fil des ans et notre pays est aujourd’hui l’un des principaux fournisseurs de gaz de l’Italie et un partenaire énergétique fiable », a déclaré M. Khelifi. « Ce lien nous a récemment amenés à signer des accords sur l’hydrogène vert, non seulement avec l’Italie, mais aussi avec d’autres pays comme l’Allemagne et l’Autriche. L’ambassadeur a souligné qu’outre l’énergie, il existe une forte aspiration à étendre la coopération à d’autres secteurs. Lors de la visite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à Rome en 2022, le désir mutuel d’étendre notre coopération dans divers domaines économiques, en plus de l’énergie, a été réaffirmé », a expliqué M. Khelifi.