La deuxième édition du Festival Mvet-Oyeng tenue du 8 au 20 juillet 2019 à Ambam au Sud du Cameroun a regroupé le peuple Ekang du Gabon, du Congo Brazzaville, de la Guinée Equatoriale et du Cameroun. Le Secrétaire Général du Ministère Camerounais des Arts et de la Culture Mouhtar Ousmane Mey qui a présidé la grande cérémonie d’ouverture de ce festival a été interrogé par afriquepremiere.net sur cet évènement qui fait désormais d’Ambam, ville aux trois frontières, la capitale culturelle des peuples Ekang.
Il a eu la lourde responsabilité de présider la cérémonie d’ouverture de ce festival au nom du gouvernement du Cameroun, convaincu de ce que « une telle initiative contribue à n’en point douter à booster d’avantage cette parfaite symbiose diplomatique des pays de la CEMAC, à accélérer de manière significative et concrète le processus déjà entamé, de libre circulation des biens et des personnes dans la sous-région » a déclaré Mouhtar Ousmane Mey. Cet administrateur civil principal Hors Échelle qui représentait le Ministre des arts et de la culture Dr Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt à ce festival, a salué cette belle initiative. « En ces moments d’incertitude, où la paix et la cohésion sociale sont mises à rude épreuve par la montée des irrédentismes et des radicalismes de toutes natures, la communauté Ekang, à travers ce festival,lance à la nation toute entière, un message fraternel d’expression profonde, de ce qu’elle a de plus beau ,de consolidation de l’unité nationale et d’aspiration à un développement durable dont le socle est précisément son identité culturelle » a poursuivi M. Mouhtar Ousmane Mey. Pour lui, « le défi du festival culturel des peuples au-delà de l’enjeu économique indéniable, vise aussi celui de la transmission de notre héritage culturel à la jeune génération qui est plutôt exposée aux différentes cultures et civilisations du fait des nouveaux outils qui véhiculent la culture ».
Mouhtar Ousmane Mey, homme exceptionnel, homme de terrain.
Ce festival a encore permis de confirmer le bilinguisme de cette personnalité qui, à chaque fois, s’exprime en français et en anglais lors de ses discours. Explications : « Il s’agit des exigences gouvernementale et constitutionnelle, mais aussi après la lecture de l’ouvrage du gouverneur Abakar Ahamat, je suis le conseil d’une icône, d’un grand frère plus expérimenté » dit-il. Et aux festivaliers qui disent qu’il a des relents d’accent du feu président Ahidjo , il répond tout simplement que « le feu Président de la République du Cameroun Amadou Ahidjo était un homme qui avait le verbe facile, savait communiquer, se faire écouter, entendre et convaincre. Il avait le Don de captiver son auditoire. Si ceux là qui disent que j’ai su captiver leur attention,alors je prends ça comme un compliment ».
Interrogé sur la question du « vivre-ensemble » récurrente dans les communications du gouvernement, Mouhtar Ousmane Mey explique qu’il est possible à l’homme de « vaincre l’obscurantisme en s’abreuvant aux sources rédemptrices et salvatrices de la tolérance et de la paix, pour un meilleur vivre-ensemble, dans le cadre d’un dialogue fécond des civilisations et à la faveur d’une démocratie vertueuse de la culture ». Mais quel est donc le plaisir de cet administrateur civil principal Hors Échelle qui écume les festivals (Ambam, Nanga Eboko, Écrans noirs)? Mouhtar Ousmane Mey répond avec un sourire : « Il ne s’agit pas de plaisir mais de devoir, remplir les obligations Républicaines, jouer la partition gouvernementale, remplir les missions assignées au Minac en tant que Ministère. En un mot travailler pour le développement de mon pays,en respectant les orientations édictées par le Chef de l’État SE. M. Paul Biya ».
Ericien Pascal Nguiamba