Il avait abandonné le Journalisme pour occuper le poste juteux de Chef de Département de Communication institutionnelle et des Relations Publiques à Orange Cameroun. Dans une publication dont afriquepremiere.net a obtenu copie samedi 22 février 2020, le journaliste se lâche et parle de ses 5 années passées au sein de cette entreprise. « je me suis exposé à une gouvernance qui tient du culte de la personnalité et de l’esprit de cour : divinités triomphantes et servilités assumées, au nom de je ne sais quel « réalisme » ! Un tel logiciel de gestion des Hommes et pilotage des Idées, m’est apparu de facture et d’orientations coloniales. Il ne m’était plus compatible…. ». L’intégralité de la publication- vérité de démission de Valentin Siméon Zinga.
« En conformité avec les valeurs de liberté et de dignité qui guident ma vie au quotidien, j’ai consenti, le 21 février 2020, à refermer les parenthèses Orange Cameroun ouvertes sur mon itinéraire professionnel, il y a cinq ans.
Je rends grâce à « Mon Seigneur et mon Dieu », (Jean, 20 :28), Maître de toute chose, Source de toute grâce, pour ce que furent ces cinq années.
J’exprime ma profonde gratitude à deux dames de valeur qui ont rendu cette aventure possible et passionnante : Elisabeth MEDOU BADANG et Evelyne ENGUELLE NGONO. Elles n’ont pas besoin d’un hagiographe : leurs états de service parlent pour elles et leurs parcours exceptionnels sont en eux-mêmes probants et éloquents.
Je renouvelle mon amitié à un Monsieur, un véritable « Gentleman « , qui, dans l’anonymat que nous imposent nos convictions partagées, joua un rôle fondamental pour mon basculement du journalisme à la communication.
Pendant cinq ans, j’ai pu impulser et accompagner stratégies, initiatives et actions, à partir de mon poste de « Chef de Département de Communication institutionnelle et des Relations Publiques ».
J’ai vécu avec enthousiasme, passion -et , je crois, professionnalisme- la culture de Cabinet, qui laisse toute leur place à la compétence, à la créativité. Je ne suis pas peu fier d’avoir fait bouger les lignes, d’avoir laissé des traces. René CHAR n’affirme-t-il pas que « seules les traces font rêver » ? Je rêvais de révolution, j’ai imprimé mon empreinte à de notables évolutions.
Puis, je me suis exposé à une gouvernance qui tient du culte de la personnalité et de l’esprit de cour : divinités triomphantes et servilités assumées, au nom de je ne sais quel « réalisme » ! Un tel logiciel de gestion des Hommes et pilotage des Idées, m’est apparu de facture et d’orientations coloniales. Il ne m’était plus compatible.
De tout cela, il me faudra témoigner, sans attendre. Raconter les réalités, et mettre en perspective les mythes. C’est cela l’urgence. C’est après tout, mon métier d’origine. Ma profession pour la Vie.
Valentin Siméon Zinga
Yaoundé, le 22 février 2020. »