La santé mentale est un état de bien-être qui permet à l’individu de se réaliser, de faire face au stress de la vie quotidienne, d’être productif et utile à la communauté. Mais Selon l’Organisation Mondiale de la Santé(OMS), les problèmes de santé mentale constituent la 5e des 10 principales causes d’incapacité et représentent 14% de la charge mondiale de morbidité totale et 75% de cette charge mondiale pèse sur les pays à revenu faible ou intermédiaire comme le Cameroun. D’où l’urgence d’un véritable plaidoyer multi acteurs.
Plus de 450 millions de personnes dans le monde souffrent de troubles mentaux et comportementaux. On parle de maladie mentale, qui est une affection qui touche l’aspect intellectuel affectif et comportemental. Et selon les données recueillies dans le DHIS2 entre 2021 et 2023 le Cameroun a enregistré plusieurs cas de troubles mentaux dont les plus prépondérants sont par ordre décroissant : la psychose (41 631), la dépression(18773), et la consommation de drogue et ses conséquences (10 151). Ces troubles constituent à eux seuls, 77,68% de tous les troubles mentaux enregistrés ces trois dernières années.
Pour le Dr Justine Laure Menguene, Psychiatre et Sous Directeur de la santé mentale au ministère de la santé publique du Cameroun « On se rend compte que de nos jours de plus en plus les gens ont du mal à faire face au stress de la vie quotidienne, et cela se manifeste par des troubles du comportement qui peuvent aller dans tous les sens. Donc les problèmes de santé mentale, le mal être se manifestent par des troubles du comportement comme la maladie mentale ».
Au Cameroun, les structures de prise en charge sont entre autres les SESAME (Service de Santé Mentale) de l’hôpital Jamot de Yaoundé, l’hôpital Laquintinie de Douala, l’hôpital régional de Garoua, les unités de prise en charge des hôpitaux de district dans les dix régions.
Des astuces efficaces pour une bonne santé mentale.
Promouvoir la santé mentale c’est donc contribuer à l’épanouissement global, individuel et collectif. Aussi, pour avoir une bonne santé mentale , il faut mettre l’amour au centre de son existence( favoriser une bionne interaction une bionne communication dans tous les aspects de la vie quotidienne), faire du bien-être autour de soi ; sourire ; déterminer ses sources de plaisir et maximiser là-dessus sans nuire à autrui ou à soi-même ; savoir que l’échec, les difficultés font parties de la vie et doivent être surmontés ; relativiser face aux difficultés ; éviter les mauvaises compagnies ; éviter la consommation du tabac, alcool, et les autres drogues ; faire du sport et se reposer lorsqu’on est fatigué ; avoir des loisirs sains come la lecture, les promenades, la musique etc.
Le rôle des médias
La santé mentale est une affaire de tous. Et les hommes des médias devraient jouer un rôle important en matière de sensibilisation. « Si ces médias là ne véhiculent au quotidien que de la négativité comme c’est le cas actuellement, cela a un impact sur la santé mentale, le bien-être des individus. Parce qu’il ya ce qu’on appelle les valeurs, les règles d’une société, ce sont des éléments qui permettent à la société de vivre de façon harmonieuse, ce sont des éléments qui contribuent à notre santé mentale à notre bien-être. Et quand on a au quotidien des éléments qu’on médiatise qui véhiculent l’inverse de ces principes, de ces normes sociales alors c’est un grand danger pour notre société, pour notre jeunesse » déplore le Dr Menguene. Elle poursuit :. « Nous voyons aujourd’hui, la médiatisation c’est-à-dire la promotion de la violence dans les médias, de la haine dans les médias, de la malhonnêteté, de l’injustice, tout ce qui est négatif. Donc on peut dire qu’aujourd’hui les problèmes de santé mentale de notre société sont quelque part aussi véhiculés par ces médias, d’où l’importance de les sensibiliser sur l’importance d’avoir une communication positive, une communication qui va dans le sens des comportements que les individus doivent adopter, pas une communication qui va dans le sens des comportements à éviter parce que l’on voit qu’on passe le temps à médiatiser les comportements à éviter. C’est le contraire que ça produit auprès de la jeunesse, de la population ». Elle soutient qu’il est important pour les médias de faire plutôt la promotion du bon comportement, du comportement à adopter.
Ericien Pascal