Acteur majeur de la lutte contre le terrorisme et aux commandes du G5 Sahel depuis le 15 février 2021, le Maréchal Idriss Déby Itno que les tchadiens qualifient de « candidat du consensus » à l’élection présidentielle du 11 avril 2021, bénéficie d’un immense capital sympathie auprès des populations de cette partie du continent. Un atout important pour le candidat du Mouvement Patriotique du Salut(MPS) qui sollicite un nouveau mandat à la tête de son pays.
Ericien Pascal Nguiamba
Envoyé spécial à N’Djamena
« Tous mes vœux de succès accompagnent mon frère et ami, le maréchal du Tchad, Idriss Déby Itno, porté à la tête de la Conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel, ce 15 février 2021 » ces propos du Président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré,sur Facebook sont la matérialisation du fort capital sympathie dont jouit le Maréchal du Tchad dans le G5 Sahel,une organisation créée à Nouakchott le 16 Février 2014 par cinq pays de l’espace sahélo-saharien : le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Une convention actant cette création a été officiellement signée le 19 décembre 2014. Il faut noter que les civils sont les principales victimes de l’insécurité qui sévit dans le sahel. Plus de deux millions de déplacés enregistrés depuis janvier. Le Maréchal Idriss Déby Itno, nouveau président en exercice du G5 Sahel affirmait que « les populations de l’espace sahélien qui vivent au quotidien les affres des attaques terroristes attendent de nous tous des actions concertées qui améliorent la situation sur le terrain. La mobilisation des Etats du G5 Sahel doit être soutenue par l’ensemble de la communauté internationale ». C’était lors de la 7ème conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel à N’Djamena au cours de laquelle il avait été porté à la tête de l’Organisation. Il remplaçait à ce poste le Président Mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Première annonce forte du nouveau Président du G5 Sahel, l’envoi de 1 200 soldats dans la zone dite des « trois frontières », entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, pour lutter contre les jihadistes.
Il est question au cours du mandat du Maréchal du Tchad de « développer des projets à impact rapide selon une approche territoriale intégrée dans les zones fragiles prioritaires pour redonner l’espoir aux populations». Ces programmes de développement seront menés en étroite coordination avec les forces de sécurité et de défense, de police et de justice pour un rétablissement complet de la souveraineté régalienne dans ces zones en conflit. Le côté « humanitaire » n’est pas négligé afin de favoriser un renforcement durable et inclusif des services de base dans une logique de décentralisation. « Nous engagerons une actualisation de la Stratégie de défense et de sécurité et nous lancerons le chantier d’un nouveau Programme d’investissement prioritaire 2022-2024, qui va intégrer le Programme de développement d’urgence et le Cadre d’actions prioritaires intégré », avait-il déclaré avant d’ajouter que « Si nous pouvons nous réjouir de la dynamique commune qui est mise en marche dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, le bout du tunnel n’est pas toujours perceptible ». On peut l’affirmer sans risque de se tromper que le Maréchal du Tchad Idriss Déby Itno est actuellement l’homme de la situation, la solution idoine pour sinon éradiquer le terrorisme, du moins le réduire à sa plus simple expression dans la zone sahélo-saharienne. Et pour lui permettre de mener à terme ce combat, il lui faudra d’abord assurer sa réélection à la tête de son pays. Ce que les populations et les membres du G5 Sahel ne verraient d’ailleurs pas d’un mauvais œil.