
Le Réseau des Acteurs du Développement Durable (RADD) a célébré le 21 septembre 2019 dans les locaux du Centre de Promotion de la Femme et de la Famille dans le 5e arrondissement de Yaoundé la capitale, la journée internationale contre les monocultures d’arbres. Cette journée instituée en 2004 au Brésil par des agriculteurs, entend attirer l’attention des décideurs sur les effets néfastes de ces plantations. Au Cameroun la célébration a été marquée à nouveau par de fortes revendications des riverains particulièrement les femmes.
« Non aux violences faites aux femmes autour et à l’intérieur des grandes plantations de monoculture d’arbres », « Les Riveraines du Cameroun exigent que les agroindustries respectent les cahiers de charges » ou encore « Nous femmes, voulons décider de la gestion de nos terres ». Voilà quelques messages que nous avons pu lire à l’occasion de la célébration par le RADD et ses partenaires,de la journée internationale contre les monoculture d’arbres à Yaoundé. « Ce 21 septembre 2019 les acteurs à travers le monde se mobilisent pour faire monter leurs voix concernant les violations des droits de l’homme… Pour dire qu’il y a des personnes qui luttent autour de ces agroindustries qui ont besoin d’être entendues » a déclaré à Afriquepremiere.net Marie Crescence Ngobo Secrétaire Exécutive du RADD.

Les grandes plantations de monoculture d’arbres, bien qu’elles soient un important vivierd’emplois, de revenus et de création de richesses pour nos Etats, « drainent aussi des agrégats d’extrême pauvreté partout où elles sont implantées. Des communautés entières croulent dans la misère autour et à l’intérieur de ces plantations. Les riverains, particulièrement les femmes, subissent des abus, des violences. Ces entreprises entretiennent un tissu de corruption qui crée des frustrations, l’insécurité et des conflits permanents. L’environnement physique est totalement méprisé et dévasté.Pourtant, ce modèle de développement agricole continue à se répandre en Afrique, au Cameroun » peut-on lire dans un document du RADD.
Aussi, « si rien n’est fait et que cette expansion continue, l’atteinte des ODD en 2030 tels que fixée par les Nations Unies sera compromise » indique le même document.
Le Réseau des Acteurs du Développement Durable (RADD) initie, développe et encourage les initiatives de développement durable. ll æuvre pour un développement inclusif, respectueux des Hommes et de l’Environnement. Face à la présence et à l’expansion de ces plantations de monoculture, l’association a entrepris d’accompagner les riveraines, premières victimes, dans la défense de leurs droits et la construction de leur autonomie. En 2017, la pétition lancée par le RADD pour dénoncer ces abus à récolté
plus de 4000 signatures à travers le monde.
A l’occasion de la célébration de cette journée internationale du 21 septembre 2019, le RADD a ouvert un espace d’échanges avec ses partenaires pour sensibiliser l’opinion publique sur les nombreux cas de violations des droits des riveraines par ces sociétés
de monoculture et leur impact négatif sur l’environnement. Le RADD en a également profité pour exposer ses activités d’accompagnement des femmes dans leur autonomisation. Le public a participé à des
Exposés/débats sur les impacts négatifs de l’expansion des monocultures d’arbres en
Afrique qui impliquent la modernisation de l’agriculture familiale et une exposition/vente et dégustations des produits locaux transformés pour valoriser l’agriculture familiale. Parmi les intervenants au débat, Thérèse Mete du RADD qui a fait la présentation du livret produit par l’Alliance internationale contre les monocultures d’arbres, François Cyriaque Evina a fait la présentation des articles du Cameroun,du Gabon et de la Côte d’Ivoire sur les conséquences des monocultures sur les femmes et leurs familles en Afrique. Raphaël Meingo de l’inades formation a exposé sur l’agriculture familiale et l’agroécologie alternatives pour un développement plus durable.

L’exposition/ventes des produits locaux visait à « amener les femmes Riveraines à passer à l’action. Cette action c’est pouvoir leur dire, autour de vous il ya des alternatives sur le plan économique que vous pouvez développer. Et ces alternatives se retrouvent dans les ressources qui sont autour d’elles » explique la secrétaire exécutive du RADD.
Ericien Pascal Nguiamba.















