Après consultations avec les différents syndicats, Le PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE a instruit un réajustement du prix des carburants à la pompe à hauteur de 15% du prix actuel, soit 840 FCFA/litre de super et 828 FCFA par litre de gasoil, le prix du pétrole lampant restant inchangé à 350 FCFA/litre et celui du gaz domestique à 6500fcfa pour 12.5kg.
Question : peut-on parler de l’augmentation du prix du carburant ou de la réduction de la subvention ? A qui profite la réduction de la subvention ? A qui profite l’augmentation ou l’ajustement du prix du carburant ?
Pour répondre à ces questions, il importe de considérer de prime abord, le prix actuel du carburant dans le marché mondial, ceux pratiqués dans la sous-région comparativement à ce qui se passe au Cameroun, le CONTINENT
.Le prix du carburant varie certes selon les pays et selon qu’il soit producteur ou non. Mais le prix normal dans le marché mondial selon STATISTA est à plus 1200 francs CFA TTC. En Afrique Centrale les prix varient aussi mais quel que soit les prix pratiqués à la pompe, une chose est claire, tous les Etats subventionnent ces prix. Ainsi, pour parler de l’augmentation des prix, il faut que ces prix soient au-dessus du prix pratiqué à l’échelle mondiale.
Revenons à nos moutons !
En d’autres termes, pour qu’on puisse parler de l’augmentation des prix du carburant au Cameroun, il faut que ces prix soient au-dessus de 1000FCFA. Parce que le gouvernement est soucieux du bien-être des camerounais, il avait décidé de subventionner le prix à la pompe. Quand le prix du SUPER, par exemple, était de 730 francs/litres, l’Etat payait pour chaque consommateur (qu’il utilise la voiture, comme ou le groupe électrogène comme Lady Ponce qui vient de regagner LE CONTINENT) un minimum de 270F/litre consommé que ce soit par la voiture ou par le groupe électrogène. C’est juste un exemple. Même les étrangers au Cameroun étaient subventionnés par l’Etat. Ajoutons à ceci nos voisins chez qui les prix étaient plus élevés et qui traversaient juste les Frontières pour venir s’approvisionner dans le CONTINENT causant ainsi en quelque sorte les pénuries constatées ces derniers temps. De ce fait, l’Etat dépensait/perdait par an, presque 700 milliards de francs CFA. Imaginons, un tant soit peu, ce que cette somme peut faire en terme de développement du pays (si les prévaricateurs et détourneurs des fonds publics ne partent pas puiser dedans pour vivre comme des petits rois et après provoquer les CONTINENTAUX. Entre temps, les Camerounais n’ont ni route, ni l’eau, ni électricité, mais vivent avec les poubelles à proximité de leurs habitations. Honnêtement, entre vous et moi, à qui profite ces subventions ?
Certainement pas au Camerounais lambda ! Mais au Camerounais(es) nanti(s) et agent provocateur (comme Lady Ponce). Par exemple.
*PAR CONTRE, A QUI PROFITE L’AJUSTEMENT DES PRIX ? SI VOUS VOULEZ, DISONS L’AUGMENTATION DES PRIX A LA POMPE ?
Prioritairement au pauvre camerounais ! Ça parait paradoxal mais expliquons-nous sagement, sans émotions, SANS METTRE LES ORGANES.
Avec l’ajustement des prix à la pompe (840f/litre de super et 828f/litre de gasoil), l’ETAT continue certes de subventionner à hauteur de 160f/litre de Super mais fait aussi une économie à hauteur de 45 milliards par an. On se rappelle qu’à l’occasion de Son message à la nation le 31 décembre 2023, LE CHEF DE L’ETAT a réitéré le caractère indispensable de la réduction de ladite subvention (pour que le Camerounais lambda ne souffre pas beaucoup) qui garantirait :
-Un approvisionnement stable en produits pétroliers. C’est à dire que l’Etat peut maintenant payer à temps et régulièrement les carburants importés et de ce fait mettre fin à la pénurie.
-La fin aux subventions et le règlement définitif de la question des manques à gagner qui écarterait l’éventualité d’une autre hausse de prix en 2025
– Geler le prix du pétrole lampant, qui est largement utilisé par les couches vulnérables
– Geler le prix du gaz domestiquePermettre le financement des projets prioritaires, à l’instar de la réhabilitation de la SONARA,
– La construction des infrastructures routières (arranger CARREFOUR KAKA par exemple)
– L’assainissement urbain (enlever les ordures)
– L’implémentation des mesures sociales d’accompagnement ci-après :
1) La hausse à hauteur de 5% du salaire de base des agents publics
2) L’ouverture de négociations avec le secteur privé dans la perspective d’une éventuelle hausse du salaire minimum
3) Un allègement fiscalo-douanier dans le secteur des transports terrestres au travers:
– La réduction de l’impôt libératoire,
– De la patente et
-De la valeur imposable à l’importation des pneus neufs.
En somme, ces mesures d’accompagnement permettent à ce que le cout de transport du Camerounais lambda n’augmente pas (bon, on vous connait, les transporteurs)
– que les taximen et mototaximen puissent respirer l’air pure et conduire sur des bonnes routes,
– que les Camerounais puissent vivre dans la dignité et
– que le Cameroun puisse en fin se développer comme il se doit.
VOILA !!!!
Disons donc, si vous le voulez bien, et si vous n’êtes pas aigri MERCI AU SAGE!
ATTENDEZ ! EN ESPERANT QUE L’ARGENT ECONOMISE NE SERA PAS DETOURNE. ON VOUS A A L’ŒIL HEIN !
Abimté
Opinion par Stéphane Nage
