La présidente du Réseau des Femmes Actives d’Afrique Centrale(REFAC) n’a pas mâché ses mots pour faire son plaidoyer. Face aux autorités camerounaises et gabonaises et des institutions sous régionales, à l’ouverture officielle de la Foire Transfrontalière d’Afrique Centrale(FOTAC) à Ebolowa la capitale régionale du Sud du Cameroun, le 12 juillet 2024, Danielle NLATE a vivement interpellé les différentes parties prenantes pour une intégration véritable en Afrique centrale. Les détails.
La 15è édition de la FOTRAC, qu’organise le Réseau des Femmes Actives d’Afrique Centrale(REFAC), bat son plein au complexe multisports de Nko’ovos à Ebolowa. La capitale régionale du Sud du Cameroun accueille l’événement pour la première fois, après Kyé-Ossi ville frontière de la Guinée-Equatoriale et du Gabon, située à 275 Kilomètres de la capitale Yaoundé. Plusieurs prises de parole ont ponctué l’ouverture de cette Foire Transfrontalière, notamment celle de Danielle NLATE. La présidente du REFAC a regretté l’absence du gouvernement de Guinée Equatoriale « pour des raisons sérieuses ». Elle a invité le public et les acteurs de développement à « adhérer massivement s’ils veulent qu’on continue à venir à Ebolowa chef-lieu de la région du sud frontalière aux provinces du Woleu-Ntem et du Kié-Ntem en Guinée Equatoriale ».
En lieu et place d’un discours officiel, la présidente du REFAC a parlé avec les mots du fond de son cœur en dénonçant et en décriant les tares et les goulots d’étranglement d’une véritable intégration sous régionale. Ce qu’elle a qualifié de «honte » malgré le bel état des lieux de la situation et tous les projets intégrateurs, qui sont en cours, tel qu’indiqué dans son discours par le Professeur Akono, représentant du Secrétaire Permanent du PREF-CEMAC. Pour Danielle NLATE « continuons à travailler » car « l’Afrique centrale est la dernière région à être intégrée pourtant nous avons ces actes ces décisions des Chefs d’Etats qui disent circuler librement et en toute sécurité, nous avons besoin de cela. Nous avons besoin de cette coopération transfrontalière » a-t-elle déclaré arrachant des salves d’applaudissement au public et aux autorités. Elle a remercié le gouverneur de la province gabonaise du Woleu Ntem « de nous ouvrir toujours ses portes ».
La présidente du REFAC a tenu à rendre un vibrant hommage aux femmes actives de la CEMAC dont le rôle de « médiatrices de paix, de négociatrice », ne souffre d’aucune contestation aujourd’hui. « Toutes ces merveilleuses femmes, dynamiques femmes, courageuses femmes,», elle n’a pas été avare en compliments envers « ces amazones d’Afrique » qui ont pour la plupart subi de nombreuses tracasseries pour regagner la capitale régionale du Sud du Cameroun.
Parlant du développement de Kyé-Ossi, ville frontière de la Guinée-Equatoriale et du Gabon, située à 275 Kilomètres de la capitale Yaoundé, et située dans le département de la Vallée-du-Ntem, la présidente du REFAC n’a pas mâché ses mots. « kyé-Ossi a besoin d’un bon coup de fouet pour son développement » a-t-elle déclaré. Et, a-t-elle poursuivi, « les autres villes de Bitam et Ebebiyin en même temps ont besoin de lever les barrières, construire des infrastructures. S’il vous plait ce n’est pas assez. Continuons ! ». Au regard de la forte participation des pays d’Afrique de l’Ouest à cette 15è édition de la FOTRAC, Danielle NLATE « pense » que « l’intégration est ailleurs aujourd’hui, et que nous devons aller vers ceux qui nous ouvrent leurs portes, nous devons bâtir ensemble une communauté forte unie et prospère ». En outre, dit-elle, « Nous avons besoin de cette collaboration avec ces femmes actives, avec notre réseau qui est l’un des réseaux les plus dynamiques d’Afrique centrale. Nous avons su mobiliser les plus grandes institutions sous régionales, régionales voir continentales et internationales, pour la bonne cause. Nous pensons que nous réussirons cette intégration. Nous pensons que l’Afrique centrale va être désenvoutée par notre force par la force spirituelle que nous développons en appelant au secours nos sœurs venues d’Afrique de l’ouest, en appelant au secours les autorités qui nous écoutent ».
Le gouverneur de la Région du Sud du Cameroun Félix Nguele Nguele, le Secrétaire Général du Ministère camerounais du commerce le Pr. Brusil Miranda Metou, les délégations officielles d’autres pays de la sous-région, transmettront sans doute cet «appel au secours » de Danielle NLATE à leurs hiérarchies respectives afin de chasser les démons de la division et du sous développement en Afrique centrale.
Ericien Pascal à Ebolowa